Comment mettre en place une vente de cartes à bas prix ?
Quelles alternatives aux cartes destinées au pilon ? Les donner à d'autres cartothèques ou aux lecteurs est une possibilité. Une autre consiste à les vendre à bas prix lors de braderies ou bourses aux cartes, permanentes ou éphémères. Aucune cartothèque ne semble s'être lancée dans cette aventure. Il n'en est pas de même au sein des bibliothèques universitaires : certaines proposent des braderies régulières d'ouvrages et de périodiques. Interrogées par mel, elles ont eu la gentillesse de détailler leurs pratiques. Voici des extraits de leurs réponses.
Certaines BU ont détaillé le côté juridique, d'autres le côté concret. Leurs pratiques ne sont pas tout à fait semblables et il ne faut pas considérer ces réponses comme un tout obligatoire. A chacun de prendre ce qu'il juge adapté à son établissement sans s'empêcher de créer d'autres manières de faire. De plus, leurs propositions devront être adaptées aux cartothèques car les cartes ont des singularités de format et de maniement, peut-être aussi de prix.
Côté juridique et financier
extrait
Les recettes des livres/cartes de la braderie sont encaissées par le régisseur, une collègue de l'équipe de la bibliothèque. Il faut donc que vous demandiez la création d'une régie de recette à votre établissement/agence comptable et que vous nommiez un régisseur. A l'université, c'est le président qui désigne par arrêté le régisseur avec l’agrément de l’agent comptable.
Documents de référence
- Décret n°92-681 du 20 juillet relatif aux régies de recettes et aux régies d’avances des organismes publics
- Arrêté du 28 mai 1993 modifié
extrait
En ce qui concerne les textes, le service juridique de l'université a été consulté et a conclu que rien ne s'opposait à une braderie. Après validation du service juridique, le projet a été validé par le conseil documentaire puis fut soumis au CA de l'Université pour éviter toute polémique éventuelle (la notion de désherbage peut encore choquer dans le monde académique). Pour rester dans le cadre qui a été validé, nous ne pouvons proposer en braderie que les ouvrages désherbés. Par exemple, les dons ne peuvent pas intégrer le circuit de la braderie. Les prix ont été fixés par le SCD et validés par les 2 conseils. Nous avons retenu un intervalle : de 1 à 10€. Cela nous permet d'éventuellement augmenter les prix sans recourir à un nouveau vote.
Préparation physique de la braderie
extrait
Les documents que les acquéreurs destinent au pilon au cours de l'année sont stockés dans un espace dédié au sein de nos magasins. Peu avant la bibliovente, les opérations de désherbage sont suspendues dans notre SIGB. Ensuite, un message est envoyé aux enseignants pour qu'ils viennent jeter un œil et nous demandent éventuellement de réintégrer certains documents aux collections. Au moment de mettre en place la vente, les collections sont triées par thématiques et mises en carton ; les acquéreurs en profitent généralement pour exclure de la vente les documents trop abîmés ou obsolètes.
extrait
Nous venons effectivement d'organiser une Bourse aux livres, et nous en organisons régulièrement tout au long de l'année dans les différentes bibliothèques de l'université.
Nous organisons ces ventes depuis une petite dizaine d'années. Nous avons au préalable reçu l'accord de l'université en soumettant notre demande d'organisation de ces ventes à un vote du conseil d'administration, qui a autorisé le principe de vente d'ouvrages (il s'agit toujours d'ouvrages récents et non patrimoniaux). Depuis que ces ventes sont organisées régulièrement, nous présentons annuellement les listes d'ouvrages vendus au conseil d'administration pour information.
Les revenus tirés de ces ventes sont inscrits au budget de l'université, et peuvent être reversés au budget des bibliothèques en faisant une demande de budget rectificatif à la suite des ventes.
Jour(s) J
extrait
La vente se déroule sur une journée complète, tous les ans pour les deux bibliothèques principales et une année sur deux sur les antennes, habituellement fin novembre. Tous les documents sont vendus à 1€, peu importe qu'il s'agisse de livres, de dictionnaires, de BD... Les revues sont quant à elles vendues au prix de 1€ les 3. L'ensemble des collègues est réquisitionné par plages d'une ou deux heures pour biper les documents, les tamponner (tampon "sorti des collections"), tenir la caisse, remplir le carnet à souche et mettre les documents en sac. Nous faisons également appel à certains de nos moniteurs étudiants.
extrait
La braderie a été initiée en 2012 à la BU mais les 2 autres BU ont rapidement suivi notre chemin et sont aussi satisfaites de ce service. La braderie est permanente dans les 3 BU. Un espace a été aménagé pour l'accueillir. Elle a rencontré un franc succès les 3 premières années (nous avions beaucoup de désherbage à rattraper) et connaît aujourd'hui son rythme de croisière. Les acheteurs sont majoritairement des étudiants qui apprécient le service. Des enseignants achètent également régulièrement. Ils ont bien accueilli la démarche sans doute car elle a d'abord été annoncée en conseil documentaire. Je n'ai eu aucun retour négatif.
Après le jour J
extrait
Une fois la bibliovente terminée, un listing est édité et les documents vendus sont supprimés du SIGB. Nous rapatrions les invendus en magasin : en théorie, ils doivent être donnés à une association avec laquelle nous avons signé une convention.
Réticences possibles
extrait
Je crois que nous n'avons jamais envisagé le cas d'une potentielle "revente massive" de documents issus de la vente et nous n'avons jamais limité le nombre d'achats par personne. Personnellement, ma ligne serait la suivante : peu importe que les publics se servent vraiment des livres ou qu'ils finissent par les revendre, dans tous les cas ils sont utiles d'une façon ou d'une autre... ce qui ne serait pas le cas s'ils étaient envoyés à la benne !
extrait
Les enseignants peuvent avoir tendance à se servir avant les étudiants alors que ces derniers sont le premier public visé par la braderie.
Alternatives à la braderie
extrait
Nous ne vendons pas de documents directement aux étudiants mais nous leur en donnons un certain nombre. Les documents que nous vendons passent par une association avec laquelle nous avons une convention et qui se charge de les collecter et de les revendre. Cette association nous reverse ensuite une partie du bénéfice.
extrait
A ma connaissance, nous n'avons jamais vendu de documents mais les donnons régulièrement aux étudiants, que ce soit dans le hall de la BU ou sur les événements du campus. Nous les donnons également à des associations via des conventions établies.
Quelles alternatives aux cartes destinées au pilon ? Les donner à d'autres cartothèques ou aux lecteurs est une possibilité. Une autre consiste à les vendre à bas prix lors de braderies ou bourses aux cartes, permanentes ou éphémères. Aucune cartothèque ne semble s'être lancée dans cette aventure. Il n'en est pas de même au sein des bibliothèques universitaires : certaines proposent des braderies régulières d'ouvrages et de périodiques. Interrogées par mel, elles ont eu la gentillesse de détailler leurs pratiques. Voici des extraits de leurs réponses.
Certaines BU ont détaillé le côté juridique, d'autres le côté concret. Leurs pratiques ne sont pas tout à fait semblables et il ne faut pas considérer ces réponses comme un tout obligatoire. A chacun de prendre ce qu'il juge adapté à son établissement sans s'empêcher de créer d'autres manières de faire. De plus, leurs propositions devront être adaptées aux cartothèques car les cartes ont des singularités de format et de maniement, peut-être aussi de prix.
Côté juridique et financier
extrait
Les recettes des livres/cartes de la braderie sont encaissées par le régisseur, une collègue de l'équipe de la bibliothèque. Il faut donc que vous demandiez la création d'une régie de recette à votre établissement/agence comptable et que vous nommiez un régisseur. A l'université, c'est le président qui désigne par arrêté le régisseur avec l’agrément de l’agent comptable.
Documents de référence
- Décret n°92-681 du 20 juillet relatif aux régies de recettes et aux régies d’avances des organismes publics
- Arrêté du 28 mai 1993 modifié
extrait
En ce qui concerne les textes, le service juridique de l'université a été consulté et a conclu que rien ne s'opposait à une braderie. Après validation du service juridique, le projet a été validé par le conseil documentaire puis fut soumis au CA de l'Université pour éviter toute polémique éventuelle (la notion de désherbage peut encore choquer dans le monde académique). Pour rester dans le cadre qui a été validé, nous ne pouvons proposer en braderie que les ouvrages désherbés. Par exemple, les dons ne peuvent pas intégrer le circuit de la braderie. Les prix ont été fixés par le SCD et validés par les 2 conseils. Nous avons retenu un intervalle : de 1 à 10€. Cela nous permet d'éventuellement augmenter les prix sans recourir à un nouveau vote.
Préparation physique de la braderie
extrait
Les documents que les acquéreurs destinent au pilon au cours de l'année sont stockés dans un espace dédié au sein de nos magasins. Peu avant la bibliovente, les opérations de désherbage sont suspendues dans notre SIGB. Ensuite, un message est envoyé aux enseignants pour qu'ils viennent jeter un œil et nous demandent éventuellement de réintégrer certains documents aux collections. Au moment de mettre en place la vente, les collections sont triées par thématiques et mises en carton ; les acquéreurs en profitent généralement pour exclure de la vente les documents trop abîmés ou obsolètes.
extrait
Nous venons effectivement d'organiser une Bourse aux livres, et nous en organisons régulièrement tout au long de l'année dans les différentes bibliothèques de l'université.
Nous organisons ces ventes depuis une petite dizaine d'années. Nous avons au préalable reçu l'accord de l'université en soumettant notre demande d'organisation de ces ventes à un vote du conseil d'administration, qui a autorisé le principe de vente d'ouvrages (il s'agit toujours d'ouvrages récents et non patrimoniaux). Depuis que ces ventes sont organisées régulièrement, nous présentons annuellement les listes d'ouvrages vendus au conseil d'administration pour information.
Les revenus tirés de ces ventes sont inscrits au budget de l'université, et peuvent être reversés au budget des bibliothèques en faisant une demande de budget rectificatif à la suite des ventes.
Jour(s) J
extrait
La vente se déroule sur une journée complète, tous les ans pour les deux bibliothèques principales et une année sur deux sur les antennes, habituellement fin novembre. Tous les documents sont vendus à 1€, peu importe qu'il s'agisse de livres, de dictionnaires, de BD... Les revues sont quant à elles vendues au prix de 1€ les 3. L'ensemble des collègues est réquisitionné par plages d'une ou deux heures pour biper les documents, les tamponner (tampon "sorti des collections"), tenir la caisse, remplir le carnet à souche et mettre les documents en sac. Nous faisons également appel à certains de nos moniteurs étudiants.
extrait
La braderie a été initiée en 2012 à la BU mais les 2 autres BU ont rapidement suivi notre chemin et sont aussi satisfaites de ce service. La braderie est permanente dans les 3 BU. Un espace a été aménagé pour l'accueillir. Elle a rencontré un franc succès les 3 premières années (nous avions beaucoup de désherbage à rattraper) et connaît aujourd'hui son rythme de croisière. Les acheteurs sont majoritairement des étudiants qui apprécient le service. Des enseignants achètent également régulièrement. Ils ont bien accueilli la démarche sans doute car elle a d'abord été annoncée en conseil documentaire. Je n'ai eu aucun retour négatif.
Après le jour J
extrait
Une fois la bibliovente terminée, un listing est édité et les documents vendus sont supprimés du SIGB. Nous rapatrions les invendus en magasin : en théorie, ils doivent être donnés à une association avec laquelle nous avons signé une convention.
Réticences possibles
extrait
Je crois que nous n'avons jamais envisagé le cas d'une potentielle "revente massive" de documents issus de la vente et nous n'avons jamais limité le nombre d'achats par personne. Personnellement, ma ligne serait la suivante : peu importe que les publics se servent vraiment des livres ou qu'ils finissent par les revendre, dans tous les cas ils sont utiles d'une façon ou d'une autre... ce qui ne serait pas le cas s'ils étaient envoyés à la benne !
extrait
Les enseignants peuvent avoir tendance à se servir avant les étudiants alors que ces derniers sont le premier public visé par la braderie.
Alternatives à la braderie
extrait
Nous ne vendons pas de documents directement aux étudiants mais nous leur en donnons un certain nombre. Les documents que nous vendons passent par une association avec laquelle nous avons une convention et qui se charge de les collecter et de les revendre. Cette association nous reverse ensuite une partie du bénéfice.
extrait
A ma connaissance, nous n'avons jamais vendu de documents mais les donnons régulièrement aux étudiants, que ce soit dans le hall de la BU ou sur les événements du campus. Nous les donnons également à des associations via des conventions établies.
Mise en ligne 2021