Quelle est l'expérience dont vous êtes la plus fière ? La rénovation de la bibliothèque. C'était une opération fondamentale, tout a été refait de fond en comble. On était dans des locaux très vétustes, insuffisants et inadaptés, le libre accès n’existait pas, les collections étaient accessibles par des échelles. Cette rénovation a changé complètement la perception de nos lecteurs. Ils nous l'ont dit : « on se sent bien, on vient avec plaisir à présent ».
A part pour la création de la vidéothèque, y avait-il d’autres domaines où vous travailliez avec les enseignants ? Avec les enseignants nous avons toujours eu de bonnes relations. Très vite, j’ai obtenu une certaine audience, et je crois la devoir au fait que j’étais issue du sérail, tout simplement. Tous les projets élaborés à la bibliothèque, qu'il s'agisse des petites expositions ou la rénovation des locaux, ont été construits en concertation avec les enseignants.
Comment ont évolué vos relations avec les autres cartothèques ? Je me suis toujours efforcée de créer des relations avec les autres cartothèques, mais la difficulté c’est que les fonds de cartes se trouvent dans les UFR. Dans les BU et les SCD classiques, il y a très peu de fonds de cartes, et peu de personnel affecté pour leur traitement. Certains fonds sont même encore à découvrir. J’ai donc essayé de susciter un réseau de cartothèques, dont l’aboutissement est Géoréseau, né petit à petit de ma rencontre en 2002 avec Nathalie Rigaud, et de réunions qui avaient déjà lieu avec la BnF et Jussieu. CartoMundi s’est ensuite greffé sur ce réseau, par le plus grand des hasards. Ecoutez l'extrait
Où en sommes-nous avec CartoMundi ? CartoMundi continue. Monsieur Arnaud mène de front beaucoup de choses, d'une part son rôle d'administrateur du réseau et de mise en place et de perfectionnement du système, d'autre part, il recherche des collaborations surtout à l'étranger puisqu'en France existe une certaine lenteur à s'investir dans ce projet. On peut espérer qu'une fois développé à l'étranger, CartoMundi retrouvera un attrait. Jean-Luc Arnaud a aussi rédigé un manuel d'interrogation pour le public et un manuel de saisie avec les modalités d'entrée des données pour les professionnels. Il travaille aussi sur un aspect fondamental : l'interface entre CartoMundi et les catalogues des cartothèques existants. On pourrait souhaiter davantage de collaboration au niveau des universités et de l'Abes.