Journal de la Carto

Mars 2014

Info lecteur

La Bu se met à la BD

    Avant de nous plonger dans les assises de l'UFR T.E.S. (territoires, environnements, sociétés), première étape d'un long voyage, une petite citation pour nous mettre en jambe et saisir la cruauté de la situation initiale :

    « Il ne fait pas de doute qu'ils [les gauchistes de l'université] aimeraient bien le croire, mais leurs activités ne sont pas une menace sérieuse pour le contrôle des universités par les grandes entreprises (…).
    C'est ce contrôle du grand capital qui a détourné les ressources sociales pour les transférer des humanités vers la recherche militaire et technologique, qui a encouragé l'obsession de la quantification qui a détruit les sciences sociales, qui a substitué à la langue un jargon bureaucratique et créé un appareil administratif au sommet hypertrophié dont la vision éducative se résume au bilan comptable »

    Christopher Lasch, La révolte des Elites, 1995

    Le propos est lapidaire et, même si l'on n'acquiesce pas à l'ensemble des propositions, l'on peut reconnaître quelques éléments marquants des évolutions que connaît l'Université aujourd'hui.

    Que sont ces Assises ?
    La rencontre entre le désir d'un groupe d'étudiants intéressés pour vivre le temps qui leur est imparti au sein de l'Université -et non simplement le consumer- et le conseil de l'UFR TES, une instance élue composée de représentants des composantes de l'UFR, enseignants, étudiants et personnels de diverses disciplines.
    Il s'agit donc d'une fenêtre institutionnelle ouverte par ceux qui le peuvent à la discrétion de ceux qui souhaitent s'y glisser. Et c'est -nous sommes à Paris VIII tout de même- l'occasion de voir le réveil d'un Golem cher à nos cœurs, ou peut-être ses derniers sursauts : j'ai nommé « le Collectif ».
    Comme le Golem, peu importe que le Collectif existe ou non. Qu'il soit n'est déjà pas si mal.

    Cette « première » (au XXIe siècle, j'entends) n'est pas tombée à l'eau. Certes, l'on a pu entendre que la cinquantaine de participants ne représentait guère plus qu'elle-même ou que la prédominance de questions propres à la géographie en avaient fait des Assises du Département de Géo.
    Historiquement, la géographie pèse lourd dans cette UFR et par voie de conséquence, les débats de ce grand jour du 11 février 2014 ont été fortement impactés par cette asymétrie.

    S'y arrêter -et souligner l'absence d'implication d'une éventuelle « majorité silencieuse » : on les connaît, ces mots-là- serait rater l'essentiel : relativement à leur taille, toutes les composantes étaient présentes et l'on peut considérer que 10% des personnes composant cette UFR présentes, en terme de démocratie participative, est déjà un score honorable (selon nos sources les plus compétentes dans le domaine).

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    Des ressources documentaires en géopolitique

 

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Un terrain privilégié : l'université avec les assises de l'UFR TES

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    Paul Vidal de la Blache et l'exposition Terrain de la cartothèque

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