Mais d’abord… que vient faire Charlie dans le respectable journal de la cartothèque ?

Charlie, que l’on cherche en scrutant avidement la foule, paradoxalement furtif avec son pull rayé rouge et blanc, son bonnet assorti, ses binocles rondes popularisées par un autre personnage issu d’une imagination britannique, et sa canne d’un autre âge, Charlie qui se doit d’être là où on ne l’attendait pas, lorsque, les yeux fatigués, l’on s’apprête à cesser de le chercher, Charlie se devait d’être parmi nous, à plus d’un titre.

N’angoissez plus : Charlie est ici  Inutile de le chercher plus avant

Icône d’une génération prise dans le tumulte, qu’il soit estival, commercial, ou sportif, le personnage édité par Martin Handford au milieu des années 1980, est le révélateur de bien des mécanismes inconscients qu’implique la recherche documentaire.

Ce tumulte dans lequel s’enferre sans cesse notre héros, fait de bousculades et de vacarme que seul rend perceptible l’habile trait du dessinateur est comparable au "bruit" du jargon documentaire, lequel n’existe que dans l’amoncellement de réponses produit par une requête formulée de manière inappropriée dans les vastes étendues virtuelles du World Wide Web…

Pour le lecteur, le caractère instinctif de la pratique, les approximations commises par l’œil impatient et avide de succès, tout comme l’absence de recul induite par la précipitation, conduisent à trouver les livres éducatifs  "nuls", "ineptes" voire même de conduire l’esprit rageur, sous le coup de la frustration la plus primaire, à "condamner avec la plus grande fermeté [ces livres] prétendument éducatifs qui ne font rien qu’à perdre notre temps"… N'en est-il pas de même pour les aides à la recherche documentaire ou à l’usage des bases de données en ligne mises à votre disposition par les services documentaires de l’université ?

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