Quelles sont vos attributions aux Cartes et Plans ?
Guillaume Lebailly. Je suis responsable du dépôt légal des documents cartographiques, ce qui implique de suivre la totalité de la chaîne du dépôt légal.
A côté de cela, je suis depuis 2009 coordinateur du dépôt légal du web pour le domaine cartographique au département des Cartes et Plans.

Peter Stirling. J'appartiens au département du dépôt légal qui s'occupe des livres et des périodiques, et depuis quelque temps, des sites web. Nous travaillons avec la DSI, le département des Systèmes d'information, chargée de l'expertise technique. Notre modèle de collecte est composée de deux parties : la collecte large est une collecte massive, par des robots, une fois par an, principalement de tout ce qui est en .fr. La collecte ciblée est faite par un réseau de correspondants : les bibliothécaires de chaque département et sur certains projets, des partenaires externes, identifient des sites qui ne sont pas en .fr, ou doivent être collectés plus en profondeur ou plus souvent.

Combien de sites français dans cette collecte large ?
GL. Cette année, 4 millions de domaines. Mais tous ces domaines ne possèdent pas de contenu. Beaucoup sont enregistrés dans l'attente d'un site ou pour les redirections (d'un site en .fr vers un .com par exemple).

Vous faites donc une veille pour trouver de nouveaux sites
GL. Oui et la veille doit se faire aussi sur l'existant pour vérifier que la collecte a bien été effectuée et que les sites existent toujours. Le grand intérêt du dépôt légal du web est d'archiver des sites qui peuvent disparaître du web actif.

Comment retrouvez-vous ces nouveaux sites ?
GL. Nous avons le réseau de nos déposants traditionnels : je suis abonné à toutes leurs newletters et autres listes d'information, à des blogs, à des sites et je me suis constitué des systèmes d'alerte avec un compte Netvibes, ce qui me permet de suivre l'actualité et de déborder du domaine car le dépôt légal du web ne doit concerner que le web français mais pour comprendre le web français, il faut faire une veille plus large et la mienne porte sur toute l'actualité cartographique.

Certaines choses nous échappent mais nous avons l'essentiel. Cela nous permet de mieux comprendre en termes de productions éditoriales quelles sont les marottes du moment, quelles seront les incidences sur ce qu'on recevra sous forme papier et ce qui sera collecté sous la forme web.

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