Journal de la Carto

Février 2013

Info lecteur

Isidore, la ressource des recherches en SHS

    J’avais bien des cartes mais comme il y a très peu de routes et que je devais « remonter » vers le nord en longeant les Rocheuses, ce n’était pas difficile de se repérer. Conséquence, j’ai bien failli tomber en panne d’essence… Heureusement que je suis tombée sur une station dans la réserve autochtone des Blackfeet !

    Une autre fois, en Afrique du Sud, dans le parc national du Pilanesberg, la nature m’a encore une fois réservé quelques surprises. Il était tard et le parc allait fermer. Je voulais absolument faire un rapide crochet par une zone de falaises pour essayer de voir des guépards qui sortent plutôt le soir. Me voilà sur une piste à flanc de falaise et, au détour d’un virage, je tombe nez à nez avec un éléphant (cliquez sur la photo).

    Je m’arrête pour voir s’il allait se déplacer. Rien. La piste était trop étroite pour que je le contourne et le relief trop abrupt pour que je fasse du « hors-piste » en voiture. J’ai donc fait ronfler le moteur et ai klaxonné pour essayer de le « réveiller ». Très mauvaise idée ! Il a commencé à battre des oreilles, à gratter le sol et a chargé. Je sais que les éléphants peuvent bluffer dans ce genre de situation mais je n’avais pas du tout envie de vérifier. Je l’avais dérangé, il était sur son territoire, c’était à moi de me retirer, et vite fait ! Je crois que je n’ai jamais fait une marche-arrière aussi vite de ma vie, avec un demi-tour en dérapage en 4ème vitesse, le tout avec un volant à droite (on roule à gauche en Afrique du Sud). La vitesse est limitée à 70 km/h dans le parc. Mais avec cet arrêt imprévu, j’étais en retard pour sortir du parc (il est fermé par des barrières la nuit et personne n’est autorisé à y demeurer après la fermeture). Je pense que s’il y avait eu des radars, j’aurais perdu tous mes points de permis. Je devais absolument sortir du parc. Heureusement, pas de zèbres ou de rhinos sur la route… A peine sortie du parc, j’ai presque écrasé un python qui traversait la route. Bref, j’ai vu de près un pachyderme, un gros serpent mais aucun guépard…

    Bilan : je sais m’orienter sur le terrain grâce aux cartes, au relief, à la végétation, à quelques repères et à mon sens de l’orientation, difficile à expliquer. Mais je sais aussi que la nature peut venir perturber un itinéraire et vous obliger à improviser, à remettre votre « GPS mental » à zéro pour prendre un autre chemin pour arriver à destination. Ceci dit, je pense que sans carte, dans une zone résidentielle d’une ville nouvelle (maisons identiques, impasses en « raquette »…), dans une grotte comme celle décrite par Eric Gilli ou dans une forêt sans relief, je me perdrais sûrement !

    La dernière photo est extraite du film Edward aux mains d'argent.

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