Journal de la Carto

Janvier 2013

Info lecteur

La carto dans ses habits du Jour de l'An

    Quelles sont vos propositions ?
    On n'en est pas à la phase de propositions, notre travail étant une petite partie d'un travail de recherche international et multidisciplinaire. Certains travaillent sur l'activité volcanique, d'autres sur les effets induits par cette activité comme nous, et d'autres encore travaillent sur le versant social avec les questions des vulnérabilités des populations face à ce risque. En Indonésie existe un système d'alerte assez performant. Des sirènes sont installées à diférents points des vallées, des observatoires surveillent le volcan et préviennent les populations de l'arrivée des lahars et le volcan lui-même est équipé d'un tas de matériel pour mesurer son activité.

    Les populations savent-elles comment réagir ?
    Il y a des systèmes d'évacuation avec des routes d'évacuation, des panneaux d'alerte. En 2010-2011, il y a eu quelques dizaines de morts ce qui est relativement peu par rapport à la densité de la population et pour l'essentiel, ce sont des gens qui n'ont pas voulu évacuer. Le gros problème est qu'il existe un système de cartes de l'aléa et du risque avec des anneaux concentriques au-dessous du volcan : un anneau sur les premiers kilomètres, un deuxième sur les 20 km suivants mais l'explosion de 2010-2011 a montré que ces anneaux étaient trop petits. Les gens évacués ont été installés dans des baraquements de secours mais il a fallu réévacuer, ce qui n'était pas prévu. Ils ont élargi le système mais les routes sont en mauvais état, les populations sont pauvres et n'ont pas de voitures et l'évacuation n'est pas simple.

    La relation de ces populations avec le volcan est complexe. Il est dangereux mais les dépôts volcaniques créent des sols très fertiles donc les flancs du volcan sont presque entièrement cultivés sauf le haut du volcan qui est un parc national et a conservé des forêts. La population a beaucoup grossi en 20 ans. C'est une population jeune, instruite, pauvre mais pas misérable. A l'école, on leur apprend le fonctionnement du volcan et la prévention. Ces populations ne peuvent pas s'installer ailleurs car l'île de Java est densément peuplée et ne le veulent pas non plus car elles sont attachées à leurs terres.

    Pour finir, tes impressions personnelles ?
    L'Indonésie est un pays très agréable. Les gens sont très accueillants. On travaille avec des étudiants de l'université de Yogyakarta, étudiants très motivés et d'un très bon niveau académique.

    Voir l'album des 19 photos de terrain (Photos Emmanuèle Gautier - 2012)

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    Info carto

    Atlas et flores, grenouilles rieuses et sonneurs à ventre jaune

 

Info terrain

Sous le volcan Mérapi avec Emmanuèle Gautier

    Info rencontre

    Vincent Barbier, éducateur de rue - géographe

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