Journal de la Carto

Juillet 2013

Info lecteur

Le site de la cartothèque fait peau neuve

    J’ai profité de trois semaines de congés pour visiter le Gouvernorat d’Al Hassaka, en Syrie.
    Cette région au Nord-Est du pays, au contact de l’Irak et de la Turquie est en grande partie peuplée par des kurdes syriens.

    Pourquoi se rendre dans cette région ?

    Il s’agit d’un moment historique pour les kurdes de Syrie.
    Depuis 1921 les kurdes sont séparés entre 4 pays : la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie. Les situations nationales sont différentes, mais à l’exception des kurdes d’Irak qui disposent à présent d’une région autonome, les kurdes doivent vivre dans des pays qui ne reconnaissent pas ou peu leurs droits culturels.
    A la faveur de la Révolution syrienne et de la réaction du régime de Bashar Al-Assad, les partis politiques kurdes peuvent envisager la construction d’une région autonome.
    Pour ce faire ils se sont arrogés des droits culturels  -comme la pratique de leur langue, le kurmandji- qui leur étaient jusque là défendus.

    Pour construire cette autonomie, les partis politiques kurdes, appuyés par le Kurdistan d’Irak ont mis –au moins temporairement- leurs divisions de côté.
    Observer la réalité des réalisations -par delà les discours officiels, comprendre les logiques à l’œuvre et leurs conséquences à venir sont, je crois, trois motifs valables et suffisants de se rendre, avec ou sans motivations académiques, sur un terrain.

    Qu’observe-t-on sur place ?

    Ce qui frappe en premier lieu, c’est la clairvoyance géopolitique de la population et son pragmatisme. Il faut dire que les kurdes ont eu, dans leur histoire, bien des occasions de comprendre que les intérêts étatiques prévalent sur les idéaux dont ils sont porteurs.

    Dès le début de la Révolution Syrienne, en 2011, le régime de Bachar Al-Assad a choisi de « ménager » (comparativement…) les kurdes, afin d’éviter qu’ils ne grossissent massivement les rangs de l’opposition.
    L’idée s’est ensuite imposée pour le parti Baath de diviser l’opposition syrienne sur des bases confessionnelles et ethniques.
    Conscients de l’opportunité et considérant que l’opposition ne fournissait pas assez de garanties pour une reconnaissance du peuple kurde, les partis politiques ont choisi d’élaborer une troisième voie.

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