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Ces fonctions cumulent donc un vrai travail de terrain et un travail de rédaction et de cartographie ; il s'agit de mettre sur le papier ce qu'on a vu sur le terrain. C'est très intéressant et ce que j'apprécie le plus est de présenter nos conclusions aux élus et à la population. Je fais aussi une tâche plus ingrate : la gestion des factures, le suivi du budget. Ces tâches multiples sont le propre des petites structures.
Où as-tu acquis tes connaissances en faune et flore ? Je ne les ai pas acquises à l'université si ce n'est un peu pendant ma période de maîtrise car je l'ai faite en collaboration avec l'Adree où j'ai rencontré des naturalistes. J'ai eu la chance d'être formé dans le bureau d'études. Je possédais aussi cette sensibilité à l'environnement donc c'était plus simple.
Et tes connaissances en "relations publiques" ? Je les ai acquises en partie grâce à l'expérience d'Agnès Baule mais sinon, je n'ai pas reçu de formation spécifique. Je pense que, dès que le sujet te passionne, le message passe. Donner des cours aux étudiants m'a aussi appris.
Quels conseils donnerais-tu aux étudiants ? Pour entrer dans un bureau d'études avec une thématique faune flore, ou même plus large : aménagement, agenda 21, la cartographie est très importante. On a du mal à trouver des personnes qui s'intéressent à l'environnement et sachent utiliser les SIG. A l'université, j'avais suivi une petite formation sur Geoconcept que je n'avais pas poursuivie. Ca m'a manqué. Je conseille donc aux étudiants de se former sur les SIG. Et j'insiste sur cette notion de réseau. Les étudiants ne perçoivent souvent l'importance des réseaux qu'en 5e annnée, en master, quand ils commencent à rencontrer des professionnels. Il faut, au plus tôt, dès qu'on rencontre des professionnels, garder leur contact, se proposer en stagiaires, aller dans les entreprises de manière spontanée. En effet, on aura l'occasion de recroiser les personnes rencontrées au cours des études et il est nécessaire de garder de bonnes relations avec elles.
Où trouves-tu ta documentation ? Je consulte des revues très pointues sur l'environnement, comme par exemple le bulletin de la société herpétologique de France. Mais pour ne pas rester dans ce carcan faune flore, je profite de Cap environnement, un petit réseau de professionnels de l'environnement aux différentes thématiques (paysages, normes 14001). Nous nous rencontrons régulièrement, en petit groupe de 10 ou 12, et chaque fois, l'un de nous présente ce qu'il fait, les évolutions de la réglementation, etc. Nous nous formons ainsi. Cette formation interne recoupe encore la notion de réseau. Ce partage des connaissances vaut toutes les revues et il est très important pour moi.
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