Journal de la Carto

Juin 2014

Info lecteur

Enquête en cours : à quoi sert la cartothèque ?

    Le Mozambique est pour nous un pays fort méconnu. Très peu de Français y sont expatriés. Toutefois, c'est un espace géographique où la France est assez présente puisque la Réunion n'est pas loin, Mayotte, les îles éparses et plus au sud, en Antarctique, Crozet, Amsterdam, St Paul. Nous avons donc un rôle à jouer dans cette région. Rien qu’entre Madagascar et l’Afrique nous avons la responsabilité de petits îlots répondant aux doux noms d’Europa, Bassa de India ou Juan de Nova.

    Lors de ce colloque, ma communication portait sur l’avenir des ports dans les pays en croissance. L’idée était d’essayer d'inventer le devenir des ports en observant le passé par les images satellites, les images aériennes et les photos d’archives. J'avais pris l'exemple de Dunkerque où l'on voit dans la morphologie des quais et des darses, toutes les évolutions du XIe siècle à nos jours. On a là une modification des infrastructures et un changement d'interprétation et d’affectation des espaces qui fait, par exemple, se transformer les anciens bassins des Cap-horniers en parking pour bateaux de  plaisance. Ces transformations suivent les évolutions de la mondialisation, des types de transports et des types de marchandises.

    Tout comme les pays africains sont passés au téléphone portable sans l'étape du téléphone filaire, le Mozambique a tout intérêt à passer directement du port du XIXe siècle au port du XXIIe siècle. N’ayant pas ou peu de baies en eaux profondes, le pays, s’il veut se positionner face à l’Afrique du sud, pourrait par exemple songer à construire ses ports de containers en off-shore.

    En dehors du colloque, il s'agissait également de reprendre contact avec l'université pédagogique de Maputo à la suite des géographes de Paris 8, Eric Gilli et Eve-Anne Bulher. J'ai donc rencontré la directrice du département de géographie, deux professeurs francophones et le directeur des relations internationales de l'université. Les conditions de travail au Mozambique sont difficiles, car, par exemple, ce département est dans l’incapacité de maintenir un master dans son intégralité d’une année sur l’autre. Certaines années, il ferme le Master 1 car les enseignants ne sont pas assez nombreux et doivent se déplacer en province faire leurs cours. Les enseignants sont fortement demandeurs de formations pour les professeurs, notamment en ce qui concerne les études sur le terrain et les méthodologies pour la recherche. J'ai donc proposé de commencer une éventuelle collaboration par un séminaire commun sur la formation des enseignants sur ces sujets. Le partenariat pourrait déboucher sur un format de ce type, il me semble important que la demande formelle vienne d'eux.

    Ce partenariat pourrait-il être semblable à celui avec Haïti ?
    Je ne le crois pas, car on ne peut entamer ce type de coopération que si les gens sur place sont extrêmement motivés et avec un ou deux référents dédiés au projet. Or, je n'ai pas réellement senti cette motivation à Maputo, même si je peux me tromper, n’ayant pas  eu l’occasion de voir toute l’équipe.

    Crois-tu à des échanges d'étudiants ?
    Paradoxalement, cela me paraît beaucoup plus facile et on pourrait assez facilement réaliser des co-encadrements. Même s’il est évident que les Mozambicains restent plus proches du Portugal ou du Brésil, ils sont intéressés pour varier les expériences et échanger avec d'autres pays, d’autres types d’approches.

    Album photos

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    Nouveautés : des plans de ville

 

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De retour d'Haïti et du Mozambique par Olivier Archambeau

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    Rencontre avec Agaly Aldjoumati, étudiant malien de L3 et salarié

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