Née avec l'université en 1969, la cartothèque ne s'est jamais interrogée sur son existence. Dans notre siècle bureaucratique où la principale activité des services et des individus consiste à se regarder fonctionner afin de produire des rapports et des statistiques, la cartothèque se devait de participer à ce grand mouvement d'introspection.

C'est chose faite !

Interroger les lecteurs par une enquête papier a été notre première évidence. Reprendre l'enquête de la BU et l'adapter, la deuxième. En troisième lieu est apparu que la cartothèque n'est pas au service de ses lecteurs. Étrange constatation, le client n'est-il pas roi et l'usager d'un service public n'est-il pas client ? Eh bien non, la cartothèque s'en tient à la vieille définition d'un service public comme synonyme d'un service commun soit un service qui œuvre en commun, personnel et lecteurs, pour répondre au mieux à une mission.

Quelle mission ?

Fournir de la documentation cartographique à ceux qui font des études de géographie.

La cartothèque est d'abord un endroit où sont achetées, rangées et proposées au prêt ou à la consultation des cartes de géographie.
Lecteurs et personnel sont soumis à cette contrainte. Elle signifie par exemple que la cartothèque n'a pas vocation à doubler les livres de la BU. En plus de l'aberration financière et de l'encombrement rapide des rayons, le lecteur se reposerait sur les quelques documents de la cartothèque et n'irait plus à la BU autrement riche pourtant en livres, revues, bases de données etc. en géographie et dans d'autres domaines. S'enfermer dans un lieu est s'appauvrir intellectuellement.

Au cours de l'élaboration de l'enquête, d'autres contraintes sont apparues. Une quatrième évidence a donc surgi : la cartothèque devait participer à l'enquête.
Comment ? par une exposition.

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