Lors de nos rencontres, nous avons discuté de mes problématiques de recherche, des raisons pour lesquelles j’ai interrompu mes études. Mon sujet d’étude (Les constructions identitaires vues au travers de l’objet d’étude de la langue) a semblé intéressant du point de vue géographique. On m’a demandé de partager mon point de vue de linguiste avec les étudiants géographes, j’ai accepté !
La géographie pour toi… c’était quoi avant ? Et maintenant ?
En premier lieu, je dois reconnaitre que… ce n’est pas une discipline qui m’intéressait. Je ne me posais pas de questions sur la géographie en soi, ce sont sans doute les séquelles de l’enseignement secondaire…
Au fur et à mesure de mon implication dans l’UFR, j’ai découvert dans cette discipline des questionnements pertinents pouvant nourrir mes recherches.
Du point de vue de l’enseignement, les Sciences du Langage étaient très académique. Et la Géographie (à Paris-8) dispose d’un esprit propre, fait de proximité entre enseignants et étudiants, de souplesse dans la transmission des savoirs. Une pédagogie que je n’ai pas connue durant mes études dans cette même université !
Quels sont tes horizons à présent ?
Je suis en préparation d’une thèse de Géographie, sous la direction d’Alphonse Yapi-Diahou et Bezunesh Tamru. Pourtant je ne me destine pas, pour le moment, à une carrière universitaire.
Par la fonction de chargé de cours, il me semble que je n’ai que les bons côtés de cette charge. On échange, on tisse un lien…. sans avoir les contraintes qui pèsent sur les enseignants-chercheurs.
Ma fonction d’Ingénieur d’étude chargé de projet (ITRF) me convient par la liberté qu’elle m’accorde. C’est un travail varié, au contact, qui ne se réduit pas à des tâches administratives. A terme, je serais tentée de devenir Ingénieur de Recherche pour assurer des fonctions de Directeur Général des Services au sein d’une université.
Du début de tes études à maintenant, tes projets professionnels ont-ils évolué ?
Lorsque j’ai commencé mes études, c’était pour devenir professeur des écoles.
Un enseignant en Sémantique (Pierre Cadiot) rencontré durant mes premières années m’a constamment poussée à aller plus loin. C’est grâce à lui que j’ai décidé de faire une maîtrise.
Au cours de la maîtrise, un autre enseignant (Mario Barra Jover) m’a suggéré de faire un DEA. Comme j’étudiais par goût de la discipline et non dans une perspective professionnelle, j’ai su écouter ses conseils et en tirer profit. J’ai apprécié les rencontres, j’ai continué les études !
Quels conseils donnerais-tu à de jeunes étudiants ?
Qu’ils se souviennent que rien n’arrive par hasard, mais que la confiance en soi est déterminante : il faut savoir forcer les choses par le travail et par l’écoute.
Ce n’est pas le plus compliqué. Etre apte à saisir les mains tendues !
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