Journal de la Carto

Janvier 2012

Info lecteur

Bilan en images du Journal 2011

    Quelles expériences et qualités vous paraissent fondamentales dans l’exercice de ce métier ?
    Avant tout, je crois qu’il est indispensable d’avoir deux ou trois convictions idéologiques, et d’être cohérent avec soi-même. Former des étudiants du supérieur est une fonction qui n’est pas sans conséquences, en particulier d’un point de vue politique et social. A part ça, je crois que tout est utile, que la maîtrise de langues étrangères est incontournable, sinon impérative dans le cas de l’anglais. Il est bien sûr souhaitable d’être reconnu spécialiste d’un terrain puisque le terrain garde une place majeure dans le métier de Géographe.

    Quelles manières de faire ou de dire sont à proscrire dans le poste ?
    Je répondrai en deux temps.
    D’abord, s’agissant du recrutement, comme dans toute recherche d’emplois, il convient de « rentrer dans les cases » propres au poste (ce qui implique de bien les connaître). De ce fait, on ne peut faire l’économie d’une analyse approfondie de la demande. C’est une forme de marketing : il est inutile de présenter quelque chose qui n’est pas maîtrisée, que ce soit au niveau des projets de recherche ou même de la réalisation du CV. Il est important de connaître le système en vigueur. A ce stade, pas de tourisme !
    Ensuite, s’agissant de la « survie » dans le poste, chacun déploie une stratégie propre. Pour caricaturer, il y a d’une part les « absentéistes », qui sont globalement méprisés par leurs collègues, mais également enviés pour leur capacité à éviter les brouilles, et les stakhanovistes, à ce point investis dans tous les aspects de leur existence professionnelle que leur « réseau personnel» reste instable et incohérent. Certains passent de l’un à l’autre, d’autres ne rentrent pas dans ces critères… Chacun reste différent.
    Globalement dans ce métier, je crois que celui qui vit mal dans son poste, c’est celui qui n’a pas su évaluer ses priorités.

    Où trouvez-vous la documentation nécessaire pour votre travail ?
    Lorsque j’étais étudiant, les bibliothèques étaient le seul lieu de référence. Maintenant majoritairement sur le net. Malheureusement, ai-je envie de dire, puisqu’avec cette pratique, le rapport à la documentation à changé. Il y a d’avantage de lectures courtes, rapides ou transversales. Je ne dispose plus du temps comme lorsque j’étais étudiant, ce qui renvoie les « grosses » lectures, les ouvrages de fond et de réflexion sur les périodes de vacances. Si l’on ajoute à cela que la recherche sur les bases de données n’est pas si évidente, que sur Internet la barrière entre le « factuel » et le scientifique est à construire en permanence, on peut comprendre qu’un outil que l’on a coutume d’encenser ne soit pas exempt de travers. Mais il est là et comme mes collègues, je fais avec.

    Et la question du droit d’auteur dans ce cadre ?
    Certains ne se font jamais prendre… (rires). C’est un élément qui me préoccupe constamment. La discipline reste suffisamment « familiale » pour que l’on puisse se contacter les uns les autres assez aisément, par mail le plus souvent.

    Quel usage avez-vous d’internet ?
    Comme tout géographe, j’ai mes marques sur quelques sites, en particulier le Géoportail ou Google Earth, pour ce qui concerne la spatialisation et la localisation des données. Le Sudoc ou Cairn pour la construction de bibliographie.

    Et avec les étudiants ?
    Je dois donner un cours au second semestre sur l’usage des bases de données scientifiques. Je ne peux que les encourager à construire leur esprit critique. Concernant le « copié/collé » dans les copies, il m’arrive de vérifier sur Internet si des extraits de copies me mettent la puce à l’oreille. Mais copié/collé ou pas, une mauvaise copie reste une mauvaise copie. Certains contrôlent mes propos sur leur Iphone… Je ne sais pas encore quoi faire de ceux-là. Il restera toujours dans l’esprit de bien des gens cette confusion entre pinaillage et savoir scientifique !

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