Info lecteur Quiz en 17 questions sur la géomorphologie |
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Je m’appelle Thomas B., j’ai 28 ans. J’ai fait une licence de Géographie et je suis actuellement étudiant de Master, dans l’optique de devenir professeur des écoles.
Pourquoi avoir choisi des études de géographie après le bac ? Très bonne question ! Je n’ai pas choisi d’emblée la géographie : j’ai commencé mes études par une première année d’Histoire avec une mineure Géographie. Cela m’a permis de constater que j’avais une préférence pour la géographie humaine.
A quel moment avez-vous eu l’idée d’un métier précis ? Au début de mes études, j’envisageais d’être professeur d’Histoire-Géographie en collège ou lycée. Pendant mes études, j’ai pensé devenir enseignant-chercheur, j’ai commencé un Master 1 de recherche en géographie. J’ai vite trouvé que le milieu universitaire et ses logiques clientélistes, s’agissant de l’obtention de bourses ou de postes, ne pouvait me convenir. J’ai donc abandonné cette idée et je me suis tourné vers une carrière de professeur des écoles.
Au terme de cette année d’étude, vous passerez un concours ? Oui, il a lieu dans quelques mois. C’est une profession qui requiert des bases de connaissances généralistes, une approche du savoir axée sur la transmission et permettant à l’élève une réappropriation des connaissances que l’enseignant lui propose.
Vous serez alors affecté dans la région de votre choix ? Oui, le choix s’effectue en amont. On passe le concours dans l’académie où l’on s’inscrit, pour un poste situé dans cette même académie.
Que peut-on apporter, dans cette profession, avec un bagage de géographe ? Quand on a développé un esprit d’analyse propre à une discipline, il est de fait plus facile de le transmettre aux élèves. Notre construction de ces savoirs est plus élaborée, plus fine. On est donc plus au clair de nos choix lorsqu’il s’agit de les expliquer aux élèves. Pour moi la géographie est avant tout un système logique, au même titre que les mathématiques. La géographie étant par nature transversale entre toutes les sciences humaines, elle prend en compte des données historiques, sociologiques, anthropologiques. Cela permet d’avoir une approche globale de tous les phénomènes que l’on est amené à analyser. C’est bénéfique dans une démarche d’enseignement puisqu’on est capable d’envisager différentes données simultanément et de les ordonner pour en faire un savoir.
Comment a évolué votre idée de la géographie ? Mon idée de la géographie a beaucoup changé tout au long de mes études. Au départ, ça se résumait aux cartes, au Nord, au Sud… Après j’ai commencé à percevoir qu’il s’agissait d’un mode d’appréhension particulier d’un territoire. Et d’une appréhension multi scalaire, c'est-à-dire insérée dans un territoire plus large, lui-même composé de territoires plus petits. Ca m’a apporté une capacité à changer d’échelle pour élaborer un raisonnement. Cette capacité, on peut la trouver dans le rapport au temps de l’historien, mais en géographie, nous sommes sur une déclinaison spatiale et temporelle. Je me souviens que nous avions un cours intitulé « Territoire, perceptions et représentations », donné par M. J.-F. Deneux, où la question du référent culturel était également abordée. Un même phénomène peut être lu de manière très différente dans des cultures différentes. C’est une possibilité de décentrement, dans le temps et dans l’espace, dans la culture ou les valeurs. Prendre du recul ou faire un « focus », voila comme je vois la géographie : un outil essentiel dans l’appréhension du monde. Par contre, j’ai changé d’avis sur l’urbanisme…
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