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Témoignages de terrain - Irak - Mossoul et sa région à travers les documents de la cartothèque




Les mêmes espions ont pris une photo (un clic pour agrandir) de la traversée du Tigre sur un radeau portant des produits de l'industrie du bois. Peut-être faut-il la lier à la description des radeaux « dépecés par les Kourdes » dans la description de Mossoul.


Au sud de Mossoul, se tient la ville de Nimroud (cliquez pour agrandir). La carte est extraite de la Géographie Universelle d'Elisée Reclus. La description des ruines de Nimroud renvoie au prestigieux passé assyrien de la région.


La plus fameuse de ces buttes, à une trentaine de kilomètres au sud de Mossoul, porte le nom légendaire de Nimroud. Les archéologues savent maintenant que ce monticule s'élève sur l'emplacement de Calach, première capitale de l'empire assyrien ; il y a près de trente-deux siècles que Salmanazar 1er en jeta les fondements ; plus tard, quand Ninive la remplaça comme résidence, elle resta grande ville. [...] Le palais d'Assour-Nazirpal, bâti au neuvième siècle de l'ère ancienne, est le principal édifice retrouvé sous les décombres, les sculptures qu'on y a recueillies sont le chef-d’œuvre de l'art assyrien et l'obélisque "noir" est le plus précieux monument épigraphique de l'empire.


Au sud-est de notre carte-guide se trouve Erbil, capitale actuelle de la Région autonome du Kurdistan (d'Irak) située à 77 km de Mossoul. Selon Elisée Reclus :

Le marché principal des Kourdes qui vivent dans les bassins de deux Zab est la ville d'Arbil ou Erbil, l'Arbelles des Grecs, située à 430 mètres d'altitude, en dehors de la région des montagnes, dans une plaine gracieusement ondulée qui ouvre à l'ouest vers le grand Zab et le Tigre, au sud vers la vallée du Petit Zab ; elle est placée exactement à la limite du territoire de langue arabe, sur la frontière ethnologique des Kourdes. Si importante que soit encore Arbil parmi les villes secondaires de la Mésopotamie, elle n'est évidemment qu'une ruine, comparée à ce qu'elle fut autrefois.


Terminons ce voyage dans le temps avec Eski Mossoul, la "vieille Mossoul". Elisée Reclus la décrit ainsi :

Plus bas, sur une terrasse crétacée qui domine la rive droite du Tigre, une autre cité, encore plus tombée que Djezireh, n'a plus même de nom qui lui appartienne en propre : c'est Eski Mossoul ou la "vieille Mossoul". Les serpents rampent par milliers dans les herbes et les murs lézardés.


Pour élargir, relisez l'article de Félix Poyer écrit après son voyage au Kurdistan syrien en mai 2013.

Référence de l'album des espions allemands : Militärgeographische Übersicht über den Vorderen Orient : Bildheft .- Generalstab des Heeres, Abteilung für Kriegskarten und Vermessungswesen, 1941. Tiroir 138

Octobre 2014