Elne et ses jardins disparus
Elne est une commune des Pyrénées-Orientales, située dans la ci-devant région du Languedoc-Roussillon, à 6 km à l'ouest de la plage méditerranéenne de St Cyprien. Sur la couche Carte 1950 du Géoportail, elle est cernée d'un symbole étrange qui ne renvoie ni aux vignobles ni aux vergers très abondants sur cette plaine de basse altitude.
Après enquête auprès du Géoréseau et recherche dans le Guide de lecture des cartes anciennes (L. Costa, S. Robert, Errance, 2009), le symbole s'est éclairci.
On l'identifie sur cet extrait de la légende du 1:50 000, de 1941, envoyée par JL Arnaud.
Le guide de lecture décrit le symbole comme une mosaïque carrée ponctuée représentant des parcelles de vignes et jardins.
La cartothèque de Caen propose une explication historique : un héritage de la huerta. Hort en catalan signifie jardin. Les horts sont de grands jardins irrigués comportant maraichages, fleurs, vignes, arbres fruitiers et servant aussi de lieux de villégiature. Ces jardins privés appartiennent le plus souvent aux grands exploitants agricoles ou à la petite bourgeoisie industrielle locale.
Elne est une commune des Pyrénées-Orientales, située dans la ci-devant région du Languedoc-Roussillon, à 6 km à l'ouest de la plage méditerranéenne de St Cyprien. Sur la couche Carte 1950 du Géoportail, elle est cernée d'un symbole étrange qui ne renvoie ni aux vignobles ni aux vergers très abondants sur cette plaine de basse altitude.
Après enquête auprès du Géoréseau et recherche dans le Guide de lecture des cartes anciennes (L. Costa, S. Robert, Errance, 2009), le symbole s'est éclairci.
On l'identifie sur cet extrait de la légende du 1:50 000, de 1941, envoyée par JL Arnaud.Le guide de lecture décrit le symbole comme une mosaïque carrée ponctuée représentant des parcelles de vignes et jardins.
La cartothèque de Caen propose une explication historique : un héritage de la huerta. Hort en catalan signifie jardin. Les horts sont de grands jardins irrigués comportant maraichages, fleurs, vignes, arbres fruitiers et servant aussi de lieux de villégiature. Ces jardins privés appartiennent le plus souvent aux grands exploitants agricoles ou à la petite bourgeoisie industrielle locale.
Selon l'encyclopedia Universalis, le mot espagnol huerta vient du latin hortus, jardin ; c'est bien une agriculture jardinatoire qui caractérise d'ordinaire les plaines irriguées du pourtour de la Méditerranée.
L'outil Remonter le temps affiche la photo aérienne et la carte de cette époque. Le système d'irrigation est bien visible. Les canaux sont bordés de végétation.
Les horts ressemblent à un grand jardin où il fait bon déambuler, dans lequel les chemins de desserte laissent le promeneur découvrir de nombreuses curiosités, un patrimoine très riche : canaux, aqueducs, réservoirs, terrasses mais encore cascades, cascatelles, agouilles, rigoles, siphons, resclauses, oeils, vannes... (extrait du Guide des jardins familiaux d'Elne)
60 ans plus tard, ces jardins ne sont plus figurés sur la carte. Le symbole n'existe plus et l'extension de la ville a provoqué un bouleversement du paysage. Des jardins subsistent sous des formes diverses : jardins familiaux créés en 1953 grâce au legs de Paul Reig, un grand propriétaire foncier dont le nom est visible sur la carte 1950, exploitations agricoles, serres (ci-dessous). Beaucoup ont été absorbés dans l'extension d'Elne. Maisons individuelles avec ou sans piscine, écoles, terrains de tennis ou de football, parkings, maison de retraite, bâtiments divers et voies de communication ont couvert l'espace et bitumé les anciennes oasis.
L'outil Remonter le temps affiche la photo aérienne et la carte de cette époque. Le système d'irrigation est bien visible. Les canaux sont bordés de végétation.
Les horts ressemblent à un grand jardin où il fait bon déambuler, dans lequel les chemins de desserte laissent le promeneur découvrir de nombreuses curiosités, un patrimoine très riche : canaux, aqueducs, réservoirs, terrasses mais encore cascades, cascatelles, agouilles, rigoles, siphons, resclauses, oeils, vannes... (extrait du Guide des jardins familiaux d'Elne)
60 ans plus tard, ces jardins ne sont plus figurés sur la carte. Le symbole n'existe plus et l'extension de la ville a provoqué un bouleversement du paysage. Des jardins subsistent sous des formes diverses : jardins familiaux créés en 1953 grâce au legs de Paul Reig, un grand propriétaire foncier dont le nom est visible sur la carte 1950, exploitations agricoles, serres (ci-dessous). Beaucoup ont été absorbés dans l'extension d'Elne. Maisons individuelles avec ou sans piscine, écoles, terrains de tennis ou de football, parkings, maison de retraite, bâtiments divers et voies de communication ont couvert l'espace et bitumé les anciennes oasis.
Cartothèque de l'Université Paris 8
