Légendes
Ce morceau de légende date du XVIIIe siècle et est extrait de la carte [Légende cartographique avec en dessous graphique pour indiquer le lieu du lever et du coucher du soleil pendant toute l'année] numérisée sur Gallica.

Le mot légende est défini à partir de la 7e édition du Dictionnaire de l'Académie française, en 1879 :


L'extrait suivant est tiré de la légende de la Carte topographique de la France au 1:25 000, dans son nouveau format (SB), début du XXIe siècle.

Entre ces deux images est née la sémiologie graphique. La sémiologie est la science des signes. La sémiologie graphique s'intéresse aux signes visuels et par conséquent à la carte et à sa légende. Jacques Bertin a fondé la sémiologie graphique dans les années 1960. Dans la réalité géographique que l'on souhaite cartographier, il existe des relations entre les objets géographiques. La plus évidente est la différence : une montagne n'est pas un cours d'eau. Certains objets sont en relation d'association : un cours d'eau temporaire, un marais, une cascade, tous relatifs à l'eau. Et parmi les associés, certains peuvent être classés par ordre de grandeur : l'autoroute, la route à deux chaussées séparées, la route étroite.

Les signes visuels utilisés dans la carte et rassemblés dans la légende répercutent ces relations. La couleur est un outil de choix pour marquer les relations. Entre objets différents, les couleurs seront les plus contrastées possible (rouge, vert, bleu etc.). Entre associés, la couleur sera déclinée dans la même famille (famille de bleus, de verts). Dans une association avec classement, la même couleur sera foncée ou pâlie selon sa place dans le classement (notion de valeur visible sur l'extrait ci-dessous).

Cartothèque de l'Université Paris 8