Journal de la Carto - Septembre-Octobre 2015
A-t-il été perturbé par la récente crise qu'a traversée le pays ?
La récente crise post-électorale qu’a connue mon pays n’a laissé aucun secteur ni aucune couche de la société insensible ni sans dommage. Le monde universitaire en fait partie, il a été fermé pour deux ans pour des raisons qui selon nos gouvernants seraient valables. Ainsi la peine de la récente crise pour les étudiants que nous sommes a pris fin en 2012 avec la réouverture de l’université. Deux années de la vie d’un homme ne se rattrapent pas mais le plus important est que nous soyons vivants, en bonne santé et enthousiastes quant à notre avenir et à celui de notre nation.

Quelles réponses ont été apportées pour restaurer l'enseignement universitaire ?
Les réponses apportées pour restaurer les universités de mon pays sont nombreuses mais nous en retiendrons deux : le changement de système éducatif et la rénovation des bâtis. Nous somme passés du système des unités de valeurs au LMD et nous avons bénéficié d’un beau cadre d’enseignement même si les problèmes de salle demeurent.

En quoi consiste votre travail ?
Mon travail à Sefjillal Rubber Côte d’Ivoire (SRCI) consiste à cartographier les plantations, à mettre en place un SIG pour la maitrise de l’espace et à aménager les plantations selon les normes de l’hévéaculture. Ainsi se présente en grand trait mon rôle à SRCI.

Est-ce votre premier emploi ?
C’est mon premier emploi officiel surtout en rapport avec ma formation car durant les deux années blanches universitaires, j’ai été commercial pour une société de la place sans être déclaré. Pour ce qui est de la recherche d’emploi, il faut dire que c’est difficile surtout pour nous les universitaires qui sommes considérés comme des généralistes et non professionnels vu que nos diplômes ne sont pas en adéquation avec le monde du travail. C’est une chance pour moi à cet âge d’obtenir mon premier emploi sans avoir fait les écoles d’excellences de la place ou d’ailleurs. D’où la nécessité constante de prouver que nous les universitaires avons un savoir, un savoir être, un savoir-faire et un savoir-faire faire. Qu’à de plus besoin une entreprise si ce n’est de ces qualités ?
Suite de la rencontre
Cartothèque de l'Université Paris 8