Dans les jours qui viennent, je vais candidater à une offre de thèse que j'attends depuis deux ans et qui est enfin financée. Je suis toujours dans la contradiction de vouloir être dans l'action, sur le terrain et avoir le temps de réfléchir, prendre du recul. C'est une thèse de géographie en recherche-action sur la gestion collective des ressources naturelles.

Comment je me vois dans dix ans ? Gérer une équipe dans une association de paysans comme celle où je suis aujourd'hui, mais avec plus de poids et plus d'argent ! Je donnerai aussi quelques cours à la fac pour partager mon expérience pro.

D'ailleurs si je suis toujours à l'ARDEAR Champagne-Ardenne l'année prochaine, j'accueillerai avec plaisir les étudiants de Paris 8 pour quelques jours de terrain en Haute-Marne : visite d'une ferme qui commercialise en vente directe, visite d'un magasin de producteurs, gestion d'un site naturel classé, enjeux autour de la gestion du canal de la Marne, enjeux d'un milieu rural et péri-urbain en déperdition d'habitants, etc.

Quels conseil donneriez-vous aux étudiants de géographie ?

Faites-vous plaisir dans vos études, n'hésitez pas à changer de fac pour voir d'autres approches, spécialités, découvrir d'autres réseaux. Pour savoir où chercher un emploi, ne pas hésiter à contacter d'anciens étudiants qui travaillent dans le domaine qui vous plaît pour récupérer le nom des sites internet qui diffusent les offres d'emploi. Je connais beaucoup plus de réseaux d'offres maintenant que je travaille.

Se faire confiance et garder confiance : trouver un travail peut prendre du temps mais avec un Bac+5, on y arrive plutôt mieux que les autres. Ce qui est difficile à supporter, c'est de ne pas savoir combien de temps ça va prendre. Gérez cette incertitude en vous investissant davantage dans vos activités militantes, assistez à des colloques pour rester connecté, pour ne pas vous isoler.

Cartothèque de l'Université Paris 8