Quelles différences avez-vous perçues en travaillant auprès de la Confédération paysanne ?
C'est complètement différent. Avant je travaillais pour un gros paquebot administratif avec beaucoup de salariés, beaucoup d'argent et une hiérarchie lourde. Maintenant je travaille pour une association ARDEAR (Association Régionale pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural). Mes employeurs sont des paysans de la Confédération paysanne avec qui je partage les mêmes valeurs et le même projet de société. Ça fait du bien !
Je suis l'unique salariée. Du coup je joue à la fois le rôle de secrétaire, de chargée de mission et de directrice. C'est génial, j'apprends beaucoup de choses tous les jours. C'est passionnant. Je n'ai jamais été autant au contact des paysans. J'adore ce que je fais mais c'est usant parce que je manque de temps pour tout, pour réfléchir notamment et en plus c'est à moi de trouver les financements publiques pour payer mon poste. Donc la grosse différence avec mon ancien travail, c'est la précarité, l'incertitude.
C'est complètement différent. Avant je travaillais pour un gros paquebot administratif avec beaucoup de salariés, beaucoup d'argent et une hiérarchie lourde. Maintenant je travaille pour une association ARDEAR (Association Régionale pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural). Mes employeurs sont des paysans de la Confédération paysanne avec qui je partage les mêmes valeurs et le même projet de société. Ça fait du bien !
Je suis l'unique salariée. Du coup je joue à la fois le rôle de secrétaire, de chargée de mission et de directrice. C'est génial, j'apprends beaucoup de choses tous les jours. C'est passionnant. Je n'ai jamais été autant au contact des paysans. J'adore ce que je fais mais c'est usant parce que je manque de temps pour tout, pour réfléchir notamment et en plus c'est à moi de trouver les financements publiques pour payer mon poste. Donc la grosse différence avec mon ancien travail, c'est la précarité, l'incertitude.
Je découvre aussi ce que c'est que travailler du côté du contre-pouvoir et de travailler en milieu associatif. C'est excitant mais effrayant. On arrive à faire bouger des lignes mais on est conscient qu'on est tout petit et très fragile.
Travailler pour les paysans de la Conf', c'est appartenir à un réseau dynamique et solidaire à travers lequel on échange nos idées, nos expériences, nos contacts. C'est hyper riche. J'aime bien aller au national dans les bureaux de la Confédération, rencontrer les salariés et les élus comme Laurent Pinatel, porte-parole de la Conf'. C'est un changement d'échelle incroyable. Moi je travaille à l'échelle régionale, j'accompagne les paysans au jour le jour. Eux au national sont dans les couloirs du ministère de l'agriculture, parlent de convergence des luttes, etc. On se sent faire partie d'un ensemble plus grand, plus fort, prêt à se battre encore et toujours. Ça donne de l'énergie quand on retourne en région.
Quels sont vos désirs concernant la poursuite de votre vie professionnelle ?
Ça fait seulement quatre mois que je travaille à l'Ardear Champagne-Ardenne. C'est ma deuxième expérience professionnelle et j'espère y rester quelques années pour faire le tour de ce poste qui est si riche. Je travaille même sur un projet de recherche-action avec un laboratoire d'économie gestion de l'université de Reims. Mais mon poste est précaire et dépend en grande partie des subventions régionales.
Travailler pour les paysans de la Conf', c'est appartenir à un réseau dynamique et solidaire à travers lequel on échange nos idées, nos expériences, nos contacts. C'est hyper riche. J'aime bien aller au national dans les bureaux de la Confédération, rencontrer les salariés et les élus comme Laurent Pinatel, porte-parole de la Conf'. C'est un changement d'échelle incroyable. Moi je travaille à l'échelle régionale, j'accompagne les paysans au jour le jour. Eux au national sont dans les couloirs du ministère de l'agriculture, parlent de convergence des luttes, etc. On se sent faire partie d'un ensemble plus grand, plus fort, prêt à se battre encore et toujours. Ça donne de l'énergie quand on retourne en région.
Quels sont vos désirs concernant la poursuite de votre vie professionnelle ?
Ça fait seulement quatre mois que je travaille à l'Ardear Champagne-Ardenne. C'est ma deuxième expérience professionnelle et j'espère y rester quelques années pour faire le tour de ce poste qui est si riche. Je travaille même sur un projet de recherche-action avec un laboratoire d'économie gestion de l'université de Reims. Mais mon poste est précaire et dépend en grande partie des subventions régionales.