L'addio dell'amico che parte all'amico che rimane par G. de Chirico, 1950
Extrait de l'interview de François Schuiten, à l'occasion de la sortie de La Frontière Invisible (sur un scénario de Benoît Peeters, aux éditions Casterman).
Et puis, il y a également tout le fantasme d'un jeune homme qui n'est pas encore confronté au monde mais qui a fait des études et qui va découvrir la différence entre ce qu'il fait sur le papier, ce qu'il fait en carte et la réalité. Même les maquettes, qui ont cette apparence de réalité, sont construites dans ce monde fermé, clos. J'aime l'idée de cartographier des états d'âmes. Il y a les cartes des rumeurs, celles des rêves, etc…
Et puis, il y a également tout le fantasme d'un jeune homme qui n'est pas encore confronté au monde mais qui a fait des études et qui va découvrir la différence entre ce qu'il fait sur le papier, ce qu'il fait en carte et la réalité. Même les maquettes, qui ont cette apparence de réalité, sont construites dans ce monde fermé, clos. J'aime l'idée de cartographier des états d'âmes. Il y a les cartes des rumeurs, celles des rêves, etc…
Certaines toiles de Chirico, qui sont manifestement provoquées par des sensations d’origine architecturale, peuvent exercer une action en retour sur leur base objective, jusqu’à la transformer : elles tendent à devenir elles-mêmes des maquettes.
D’inquiétants quartiers d’arcades pourraient un jour continuer, et accomplir l’attirance de cette oeuvre.
D’inquiétants quartiers d’arcades pourraient un jour continuer, et accomplir l’attirance de cette oeuvre.
Revoir Paris / Benoît Peeters, François Schuiten chez Gallimard, nov. 2014