Nos livres - Livres des éditions l'Echappée
L'horreur managériale : gérer, instrumentaliser, détruire / Rodin (E.), 2011
Le management, cette technologie sociale érigée en discipline scientifique par les « gourous » du rendement, coachs, consultants et autres penseurs des organisations, serait la manière la plus efficace de gérer des individus et des projets pour atteindre des objectifs. Entendez plutôt : comment obtenir toujours plus avec toujours moins de moyens.
Avatar de l’économisme, c’est-à-dire de l’économie pensée comme finalité de l’activité humaine, le management entend faire de l’homme une ressource qui doit être rentabilisée le plus possible, et ce dans tous les domaines. Il s’agit de tout étudier, tout formaliser, tout programmer, tout vérifier, au nom de l’anticipation permanente, du contrôle et de l’évaluation, de la qualité et de la performance.
Le management est une discipline – au sens disciplinaire du terme – médiocre et subtile à la fois. Médiocre car elle tente d’opérer une réduction anthropologique qui ferait de nous, corps et âmes, les instruments du profit édifié en principe existentiel. Subtile car elle est aussi bien capable de nous susurrer des mots doux que de nous presser comme des citrons, sous prétexte de favoriser notre réussite, et même notre « bonheur ».
L'industrie de la contrainte / Gaillard (F.), Pièces et main d'oeuvre, 2011
IBM, Thales, Clinatec : un filet global de capteurs électroniques, des outils informatiques pour traiter des myriades de données, un laboratoire pour « nous mettre des nanos dans la tête ».
Nous entrons dans la société de contrainte. Au-delà de ce que la loi, les normes sociales et la force brute ont toujours imposé ou interdit aux sans-pouvoir, des innovations issues de l’informatique et des statistiques, des nano et neurotechnologies, des super-calculateurs et de l’imagerie médicale, permettent bientôt la possession et le pilotage de l’homme-machine dans le monde-machine. La gestion de flux et de stocks d’objets au lieu de la perpétuelle répression des sujets : macro-pilotage d’ensemble et micro-pilotage individuel. Voilà ce que montre ce livre à travers des cas concrets et leurs effets voulus autant qu’inéluctables. De ces exemples d’un mouvement général, il ressort : que la possession est l’état de ceux que gouverne une puissance étrangère (neuroélectronique) qui les prive de leur libre arbitre et en fait l’instrument de sa volonté ; que la guerre est une violence destinée à contraindre autrui à faire nos volontés ; que la technologie est la continuation de la guerre, c’est-à-dire de la politique, par d’autres moyens ; que l’innovation accélère sans fin le progrès de la tyrannie technologique. Que nul ne peut s’opposer à l’ordre établi ni au cours des choses sans d’abord s’opposer à l’accélération technologique.
Divertir pour dominer : la culture de masse contre les peuples, 2010
Le développement de la culture de masse a entraîné l’érosion des formes autonomes de culture populaire et la dissolution des liens sociaux au profit d’un monde artificiel d’individus isolés, fondement de la société de consommation. Le capitalisme ne peut donc être réduit à un système d’exploitation économique, il représente un « fait social total ». Il ne tient que sur l’intériorisation d’un imaginaire et grâce au développement d’une culture du divertissement permanent. Cette uniformisation des comportements et des aspirations se présente comme l’affranchissement de toutes les contraintes (sociales, spatiales, temporelles, etc.). Survalorisée et triomphante, la culture de masse (séries américaines, nouvelles technologies, football, jeux vidéos, etc.) trouve des défenseurs même chez les intellectuels dits contestataires. Il est donc urgent et nécessaire de mener une critique intransigeante du mode de vie capitaliste et de démontrer comment notre civilisation du loisir participe à la domestication des peuples.
Sous le soleil de l'innovation : Rien que du nouveau ! Suivi de Innovation scientifreak : la biologie de synthèse / Pièces et main d'oeuvre, 2013.
Ce que chacun doit savoir sur la perpétuelle expansion et régénérescence du capitalisme.
Tout le monde le crie ; de L’Usine nouvelle au Monde diplomatique ! De la bourse du travail à la Maison de la Nature, en passant par la Chambre de commerce, la Mairie, le Ministère, l’Université, l’Europe, la boîte ! – « Sans l’innovation, on est foutu ! » L’innovation ou la mort !
L’innovation partout, par tous, pour tous, tout le temps !
Sous le soleil de l’innovation :
Une histoire du capitalisme à l’infini. Une histoire de l’accélération technologique.
Une histoire du complexe scientifico-militaro-industriel. Une histoire de la liaison recherche-industrie-politique. Une histoire du pouvoir – politique – toujours et avant tout ! Une histoire historique !
Avec des personnages inoubliables, des décors somptueux, de l’action, des guerres, du sang, du sentiment, des rebondissements ! Attention ! Ceci est une histoire vraie, tirée de faits et de personnages réels ! Toute coïncidence avec des événements, des personnes, ayant réellement existé ne peut donc être l’effet du hasard : c’est vrai !
Attention ! Cette histoire présente des scènes politiquement explicites susceptibles de choquer la sensibilité progressiste, notamment de personnes d’obédience libérale ou communiste, de gauche ou de droite, patronale ou salariale, syndicale, associative et même quelques autres. Nous déclinons toute responsabilité pour les crises de stupeur indignée et de fureur stupéfaite.
L'idéologie sportive : Chiens de garde, courtisans et idiots utiles du sport. Quel sport ?, 2014.
Depuis la fin des années 1960, le sport se trouve au cœur des industries culturelles et de divertissement des masses. Puissance matériellement dominante de la société capitaliste par la production et la marchandisation des « hauts-faits musculaires de l’humanité », l’institution sportive est en même temps la puissance spirituelle dominante. Elle s’est adjoint les services de penseurs qui distillent l’idéologie sportive. Ces sportologues professionnels ou amateurs, issus de tous les secteurs de la culture, de la science ou de l’art, donnent à un sport gangrené par les affaires (dopage, violence, corruption, mafia) ses lettres de noblesse. Masquant, distordant ou refoulant la réalité effective des conséquences délétères de la compétition sportive, ils s’unissent pour défendre les « passions sportives » et les « extases de la victoire ».
Qui sont ces « chiens de garde », ces « courtisans » et ces « idiots utiles » du sport ? Quelle vision du monde et quel imaginaire social légitiment-ils par leurs théories-écrans ? Dans ce livre, Quel Sport ? déconstruit le prêt-à-penser sportif et les lieux communs (sport-culture, sport-intégration, sport-éducatif, sport-santé, sport-fête, etc.) qui participent de la disparition d’un esprit critique authentique.
L'horreur managériale : gérer, instrumentaliser, détruire / Rodin (E.), 2011
Le management, cette technologie sociale érigée en discipline scientifique par les « gourous » du rendement, coachs, consultants et autres penseurs des organisations, serait la manière la plus efficace de gérer des individus et des projets pour atteindre des objectifs. Entendez plutôt : comment obtenir toujours plus avec toujours moins de moyens.
Avatar de l’économisme, c’est-à-dire de l’économie pensée comme finalité de l’activité humaine, le management entend faire de l’homme une ressource qui doit être rentabilisée le plus possible, et ce dans tous les domaines. Il s’agit de tout étudier, tout formaliser, tout programmer, tout vérifier, au nom de l’anticipation permanente, du contrôle et de l’évaluation, de la qualité et de la performance.
Le management est une discipline – au sens disciplinaire du terme – médiocre et subtile à la fois. Médiocre car elle tente d’opérer une réduction anthropologique qui ferait de nous, corps et âmes, les instruments du profit édifié en principe existentiel. Subtile car elle est aussi bien capable de nous susurrer des mots doux que de nous presser comme des citrons, sous prétexte de favoriser notre réussite, et même notre « bonheur ».
L'industrie de la contrainte / Gaillard (F.), Pièces et main d'oeuvre, 2011
IBM, Thales, Clinatec : un filet global de capteurs électroniques, des outils informatiques pour traiter des myriades de données, un laboratoire pour « nous mettre des nanos dans la tête ».
Nous entrons dans la société de contrainte. Au-delà de ce que la loi, les normes sociales et la force brute ont toujours imposé ou interdit aux sans-pouvoir, des innovations issues de l’informatique et des statistiques, des nano et neurotechnologies, des super-calculateurs et de l’imagerie médicale, permettent bientôt la possession et le pilotage de l’homme-machine dans le monde-machine. La gestion de flux et de stocks d’objets au lieu de la perpétuelle répression des sujets : macro-pilotage d’ensemble et micro-pilotage individuel. Voilà ce que montre ce livre à travers des cas concrets et leurs effets voulus autant qu’inéluctables. De ces exemples d’un mouvement général, il ressort : que la possession est l’état de ceux que gouverne une puissance étrangère (neuroélectronique) qui les prive de leur libre arbitre et en fait l’instrument de sa volonté ; que la guerre est une violence destinée à contraindre autrui à faire nos volontés ; que la technologie est la continuation de la guerre, c’est-à-dire de la politique, par d’autres moyens ; que l’innovation accélère sans fin le progrès de la tyrannie technologique. Que nul ne peut s’opposer à l’ordre établi ni au cours des choses sans d’abord s’opposer à l’accélération technologique.
Divertir pour dominer : la culture de masse contre les peuples, 2010
Le développement de la culture de masse a entraîné l’érosion des formes autonomes de culture populaire et la dissolution des liens sociaux au profit d’un monde artificiel d’individus isolés, fondement de la société de consommation. Le capitalisme ne peut donc être réduit à un système d’exploitation économique, il représente un « fait social total ». Il ne tient que sur l’intériorisation d’un imaginaire et grâce au développement d’une culture du divertissement permanent. Cette uniformisation des comportements et des aspirations se présente comme l’affranchissement de toutes les contraintes (sociales, spatiales, temporelles, etc.). Survalorisée et triomphante, la culture de masse (séries américaines, nouvelles technologies, football, jeux vidéos, etc.) trouve des défenseurs même chez les intellectuels dits contestataires. Il est donc urgent et nécessaire de mener une critique intransigeante du mode de vie capitaliste et de démontrer comment notre civilisation du loisir participe à la domestication des peuples.
Sous le soleil de l'innovation : Rien que du nouveau ! Suivi de Innovation scientifreak : la biologie de synthèse / Pièces et main d'oeuvre, 2013.
Ce que chacun doit savoir sur la perpétuelle expansion et régénérescence du capitalisme.
Tout le monde le crie ; de L’Usine nouvelle au Monde diplomatique ! De la bourse du travail à la Maison de la Nature, en passant par la Chambre de commerce, la Mairie, le Ministère, l’Université, l’Europe, la boîte ! – « Sans l’innovation, on est foutu ! » L’innovation ou la mort !
L’innovation partout, par tous, pour tous, tout le temps !
Sous le soleil de l’innovation :
Une histoire du capitalisme à l’infini. Une histoire de l’accélération technologique.
Une histoire du complexe scientifico-militaro-industriel. Une histoire de la liaison recherche-industrie-politique. Une histoire du pouvoir – politique – toujours et avant tout ! Une histoire historique !
Avec des personnages inoubliables, des décors somptueux, de l’action, des guerres, du sang, du sentiment, des rebondissements ! Attention ! Ceci est une histoire vraie, tirée de faits et de personnages réels ! Toute coïncidence avec des événements, des personnes, ayant réellement existé ne peut donc être l’effet du hasard : c’est vrai !
Attention ! Cette histoire présente des scènes politiquement explicites susceptibles de choquer la sensibilité progressiste, notamment de personnes d’obédience libérale ou communiste, de gauche ou de droite, patronale ou salariale, syndicale, associative et même quelques autres. Nous déclinons toute responsabilité pour les crises de stupeur indignée et de fureur stupéfaite.
L'idéologie sportive : Chiens de garde, courtisans et idiots utiles du sport. Quel sport ?, 2014.
Depuis la fin des années 1960, le sport se trouve au cœur des industries culturelles et de divertissement des masses. Puissance matériellement dominante de la société capitaliste par la production et la marchandisation des « hauts-faits musculaires de l’humanité », l’institution sportive est en même temps la puissance spirituelle dominante. Elle s’est adjoint les services de penseurs qui distillent l’idéologie sportive. Ces sportologues professionnels ou amateurs, issus de tous les secteurs de la culture, de la science ou de l’art, donnent à un sport gangrené par les affaires (dopage, violence, corruption, mafia) ses lettres de noblesse. Masquant, distordant ou refoulant la réalité effective des conséquences délétères de la compétition sportive, ils s’unissent pour défendre les « passions sportives » et les « extases de la victoire ».
Qui sont ces « chiens de garde », ces « courtisans » et ces « idiots utiles » du sport ? Quelle vision du monde et quel imaginaire social légitiment-ils par leurs théories-écrans ? Dans ce livre, Quel Sport ? déconstruit le prêt-à-penser sportif et les lieux communs (sport-culture, sport-intégration, sport-éducatif, sport-santé, sport-fête, etc.) qui participent de la disparition d’un esprit critique authentique.