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Audiovisuel : les films


Retour aux lettres - Retour à la lettre L

L’autre mondialisation / Denis (T.), Ratovondrahona (G.), Zaradoc Films, 2000.

Ce documentaire concerne la mondialisation et la libéralisation des marchés, du commerce mondial. Il met en avant le transfert du pouvoir des gouvernements vers les transnationales internationales et que ce type de mondialisation sert à une partie infime de la population qui spécule et dessert l’humanité. Le réalisateur axe sa trajectoire sur une date précise historique, le 30 novembre 1999, correspondant à la première manifestation altermondialiste importante. A cette date a lieu la conférence de l’OMC pour la libéralisation du commerce équitable à Seattle. Le documentaire s’ouvre et se termine sur cette manifestation, le corps du film retrace les prémices de cette action et le combat de ces hommes. Le film s’articule sous trois thèmes :

« Taxer la spéculation mondiale » : ce 1er thème aborde les différentes crises financières dues aux spéculations et à la libéralisation des marchés. Le deuxième « annuler la date » dévoile l’importance de la dette des pays pauvres et de la mécanisation des transferts des richesses du sud vers le nord. Le troisième est « réguler le commerce ». L’ensemble du film retrace l’histoire de ce mouvement humanitaire par des interviews des économistes, des représentants de ces associations, des images de manifestations et de regroupements contre l’OMC ayant lieu dans différents pays.

Ce documentaire est toujours d’actualité et nous fait réfléchir sur notre système de mondialisation et permet de décrypter les mécanismes de la mondialisation libérale. Les interviews mêlés aux scènes de manifestations et le montage rendent l’ensemble dynamique, vivant et agréable à visionner. Cependant, il est parfois difficile de comprendre tous les termes économiques utilisés pour un simple citoyen lambda et il est dommage de ne pas avoir donné davantage la parole aux acteurs de cette mondialisation afin de nous donner leur propre vision sur l’ouverture des marchés. Le film se focalise sur un seul point de vue. D’autre part, à aucun moment le documentaire ne met en avant des solutions. Il aurait également été intéressant de continuer le documentaire au-delà de cette manifestation afin d’en apprécier les conséquences.

Ainsi, ce film retrace tout simplement l’histoire d’un mouvement de manière efficace sans aller plus loin pour comprendre le point de vue des acteurs de cette mondialisation. Il permet toutefois de mieux comprendre l’environnement dans lequel nous vivons, mais il est important de garder un certain recul.

Claire Chompret, étudiante de 2e année en géographie