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Audiovisuel : les films


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Des îles et des hommes. Episode 2 : les îles Marquises, terre des hommes, Planète, 2011

Ce film a été réalisé sur un des cinq archipels de la Polynésie française (qui se situe à égale distance de l’Australie et des Etats-Unis) : les îles Marquises. Ces îles sont au nombre de douze mais seulement six sont habitées. Ce reportage est passé à la télévision en 2011 sur la chaîne Planète.

Le réalisateur a décidé de mettre le sportif Christian Karembeu en scène pendant tout le film. Karembeu est natif de la nouvelle-Calédonie et il est donc polynésien. Il va revenir sur les traces de son passé et de ses ancêtres qui ont vécu en Polynésie française. Christian Karembeu va aller à la rencontre d’habitants des îles Marquises.

Tout au long du reportage, une guide, Yvonne, explique en langue traditionnelle ce que représentent les îles Marquises aux yeux de leurs habitants et quels rapports ils ont avec le monde aujourd’hui en sachant que leurs ancêtres ont surnommé les Marquises « la terre des hommes » car ils ont longtemps cru qu'ils étaient les seuls à vivre dans le monde entier. Cependant, en 1842, les Français ont envahi l’île et imposé leur culture en supprimant petit à petit celle des Marquisiens.

Christian Karembeu est allé à la rencontre de plusieurs habitants d’âge, de sexe et d’activités différents. Le premier habitant rencontré est Mate, un artiste sculpteur marquisien qui pleure à l’arrivée du sportif car il est content de raconter son histoire et de présenter les vraies valeurs des îles Marquises oubliées au fil du temps. Il est très fier de ses racines car pour lui ses ancêtres ont réalisé le plus beau des travail en créant cette île et en faisant de celle-ci un endroit où « la nature règne ». Il explique que malheureusement l’archipel est peu à peu dépossédé de ses racines à cause de la modernité. Pour lui il est important de dire à ses enfants que la nature est le plus important et qu'elle « vaincra ».

Kimi est le deuxième habitant que rencontre Christian Karembeu. Il est un bon exemple de personnes qui mélangent une façon de vivre très catholique et très animiste. Tout ceci est le fruit de la culture amenée par l’arrivée des Français au XIXe siècle. Kimi est donc un guérisseur catholique qui utilise les plantes et les prières pour guérir ses patients. Selon lui le savoir, et plus particulièrement la médecine, se transmet de génération en génération.

Par la suite, nous faisons la connaissance de deux autres habitants : Pierre et Jacky. L’un ne travaille pas car il considère qu’il n’en a pas besoin. Il se nourrit de ce qu'il trouve dans les plantes et surtout dans l’océan. A ses yeux l’océan représente la plus grande ressource du monde et doit être absolument préservé. Il ne comprend pas le système monétaire européen qui empêche, selon lui, de vivre et oublie la vraie valeur des hommes. L’autre habitant revendique la culture musicale des îles Marquises. Il est très important pour lui de transmettre les chants et danses traditionnels aux enfants car ça fait partie du patrimoine et de l’histoire de l’île. Il explique qu'en un siècle beaucoup de traditions ont été oubliées car les Marquisiens préfèrent se tourner vers la culture moderne.

La dernière rencontre de Christian Karembeu se fait avec une femme assez âgée appelée Téhé. La vieille dame fait la visite de sa maison et montre des photos de sa famille puis des savoirs faire de cuisine, de ménage et de lessive qu’elle effectue au quotidien sans l’aide de personne. Elle apprécie la visite et explique qu’elle n’a plus de famille. Elle accueille à bras ouvert le peu de personnes qui passent et les considère souvent comme sa famille le temps d’un repas ou d’une journée.

Ce reportage est d’une part très émouvant parce que la totalité des habitants présentées ont les larmes aux yeux en rencontrant Christian Karembeu et en expliquant leur vie au quotidien. On constate qu’il y a une identité forte des habitants à leur archipel car tous défendent leur culture même si certains sont plus ouverts à la modernité que d’autres. Et d’autre part, les images sont de très bonne qualité et donnent à voir la beauté de l’archipel. Ce film peut être utilisé pour des travaux en géographie, sociologie et anthropologie.

Lise André, étudiante en géographie