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Retour - Métiers de la géographie


Discussion impromptue avec des enseignants sur leur vocation.

Ségolène Darly, comment es-tu devenue enseignante et chercheuse ?
A la base, j'ai une formation d'ingénieure dans laquelle on m'a appris à répondre à des questions de manière efficace et ce que je trouve en plus à la fac, c'est que je cherche à poser les bonnes questions. C'est vraiment très satisfaisant. J'ai d'abord travaillé comme ingénieure dans un labo de recherche puis j'ai préféré m'orienter vers la recherche et comme je n'avais pas de formation universitaire, je suis allée à la fac [faire une thèse].

Pourquoi la géographie ?
Je viens de l'agronomie et c'est une discipline qui se marie très bien avec la géographie. J'étais attirée par les sciences humaines et sociales donc ça s'est fait très naturellement.

Hugo Pilkington, pourquoi ce métier d'enseignant-chercheur ?
Depuis tout petit, j'ai envie d'être comme mon oncle qui est enseignant-chercheur en archéologie. Mais ce n'est pas que cela. J'adore l'enseignement que j'ai appris ici à Paris 8 en tant qu'ATER et en même temps, c'est un vrai défi de tenter de transmettre des choses que l'on a élaborées, de la connaissance nouvelle. Il est plus facile parfois de transmettre ce que l'on n'a pas élaboré mais qui se situe quand même à la pointe de la recherche. Et il est intéressant aussi de comprendre ce qu'on a élaboré soi-même en le faisant passer, avec les mots les plus clairs possible. C'est ce que j'aime en tant qu'enseignant et chercheur même si c'est parfois difficilement conciliable ; il faut passer par un temps de recherche et par un temps d'enseignement.
Pour la géographie, je suis tombé dedans assez petit. J'ai découvert la géographie de la santé alors que je m'intéressais plutôt à l'anthropologie et à la sociologie. Mon oncle m'avait fait comprendre qu'il n'y avait pas place pour deux archéologues dans la famille...

Emmanuèle Gautier, quelles sont les raisons de ton choix ?
Premièrement, c'est grâce à mon directeur de maîtrise (Master 1) qui, le jour de ma soutenance, m'a dit qu'il fallait que je continue en M2, que j'étais douée pour la recherche.
Deuxièmement, à la fin de ma thèse, j'ai eu un poste d'ATER et ça m'a donné envie de continuer à transmettre mes connaissances.

Mai 2013