Retour - Métiers de la géographie
Rencontre avec Amina Kalafate, secrétaire du master géographie
Peux-tu te présenter ?
Amina Kalafate, secrétaire du Master géographie depuis septembre 2005. Auparavant, j'ai travaillé à la scolarité pendant six ans, dans un bureau avec six personnes. J'avais envie de changer et d'être indépendante dans mon travail. Je me suis donc dit qu'un poste de secrétaire dans un département me correspondrait mieux.
En quoi consiste ce travail et comment te formes-tu ?
C'est de l'administration même si, surtout avec le nouveau logiciel Apogée, je déborde sur la pédagogie. Je reçois les étudiants jusqu'à la délivrance de leur diplôme, j'assure leur suivi administratif. Depuis la mise en place d'Apogée, j'assure aussi un suivi pédagogique car jusqu'à la délivrance du diplôme, je dois m'assurer que les notes sont rentrées dans le logiciel et j'ai été amenée à les saisir moi-même. Ce travail demande d'être débrouillard, d'avoir beaucoup de curiosité. Pour Apogée par exemple, après avoir suivi une séance de formation, j'ai pris le manuel et j'ai fait mes propres essais en ouvrant tous les onglets, en fouillant dans le logiciel. J'ai besoin de cliquer, de manipuler et assister à une séance théorique ne me convient pas. Donc je me forme moi-même.
As-tu observé des changements dans le métier ?
Quand je suis arrivée à l'université, on se servait très peu de l'ordinateur. A la scolarité, en 1997, tout se faisait à la machine à écrire, les diplômes étaient tapés à la machine. Je suis arrivée au moment de la création de FELIX, [le logiciel de gestion administratif] à laquelle j'ai collaboré. Ensuite, tout a été informatisé petit à petit. Sont venues aussi les connexions Internet, on n'avait pas de connexion avant. On a découvert tout ça dans les années 2000.
Professionnellement, quel usage as-tu d'internet ?
Tout passe par Internet. Par exemple, les organismes d'inscription des étudiants étrangers sont uniquement sur Internet. Avant, l'étudiant étranger envoyait un dossier d'inscription. Maintenant, il n'y a plus de format papier.
Donc moins de dossiers papier ?
Non, c'est pareil parce qu'on a un souci de garder alors on fait toujours des archives et des dossiers papier. J'ai l'impression qu'on fait le travail deux fois ! On a du mal à se séparer du papier.
C'est quoi la géographie pour toi ?
Je dirais avant tout les voyages. Quand je suis arrivée dans ce département, j'ai découvert que la géographie n'avait rien à voir avec l'idée que je m'en faisais. Pour moi la géographie, c'était scolaire. Ce qu'on apprenait dans les classes, placer les fleuves, situer Paris, Marseille. J'ai donc été étonnée de la manière dont les géographes travaillaient : ils faisaient des sorties de terrain, ils me parlaient de pays que je ne connaissais pas du tout, qui n'étaient pas sur la carte ! Pour moi ce sont plus des aventuriers que des géographes et dans les sorties de terrain, chacun avec sa spécialité part à la recherche de quelque chose, va découvrir quelque chose.
Est-ce gênant que tu ne connaisses pas la géographie comme eux la connaissent ?
Non, ça n'a pas d'importance dans le travail et il est enrichissant de les écouter parler de leurs missions. C'est agréable, chaque jour apporte son lot de surprises. Ca peut être tout et n'importe quoi en géographie ! C'est lié à la discipline et à la mentalité des géographes.
Des envies pour l'avenir ?
Je n'ai pas envie que ma méthode de travail change. J'ai toujours envie d'être indépendante. Maintenant, être indépendante ailleurs, pourquoi pas ? Mais je ne m'aventurerai pas ailleurs sans avoir la garantie de préserver mon indépendance dans mon travail. Si on me propose mieux avec remise à niveau de mon grade, je verrai mais je préférerais progresser dans mon poste.
Juin 2012
Rencontre avec Amina Kalafate, secrétaire du master géographie
Peux-tu te présenter ?
Amina Kalafate, secrétaire du Master géographie depuis septembre 2005. Auparavant, j'ai travaillé à la scolarité pendant six ans, dans un bureau avec six personnes. J'avais envie de changer et d'être indépendante dans mon travail. Je me suis donc dit qu'un poste de secrétaire dans un département me correspondrait mieux.
En quoi consiste ce travail et comment te formes-tu ?
C'est de l'administration même si, surtout avec le nouveau logiciel Apogée, je déborde sur la pédagogie. Je reçois les étudiants jusqu'à la délivrance de leur diplôme, j'assure leur suivi administratif. Depuis la mise en place d'Apogée, j'assure aussi un suivi pédagogique car jusqu'à la délivrance du diplôme, je dois m'assurer que les notes sont rentrées dans le logiciel et j'ai été amenée à les saisir moi-même. Ce travail demande d'être débrouillard, d'avoir beaucoup de curiosité. Pour Apogée par exemple, après avoir suivi une séance de formation, j'ai pris le manuel et j'ai fait mes propres essais en ouvrant tous les onglets, en fouillant dans le logiciel. J'ai besoin de cliquer, de manipuler et assister à une séance théorique ne me convient pas. Donc je me forme moi-même.
As-tu observé des changements dans le métier ?
Quand je suis arrivée à l'université, on se servait très peu de l'ordinateur. A la scolarité, en 1997, tout se faisait à la machine à écrire, les diplômes étaient tapés à la machine. Je suis arrivée au moment de la création de FELIX, [le logiciel de gestion administratif] à laquelle j'ai collaboré. Ensuite, tout a été informatisé petit à petit. Sont venues aussi les connexions Internet, on n'avait pas de connexion avant. On a découvert tout ça dans les années 2000.
Professionnellement, quel usage as-tu d'internet ?
Tout passe par Internet. Par exemple, les organismes d'inscription des étudiants étrangers sont uniquement sur Internet. Avant, l'étudiant étranger envoyait un dossier d'inscription. Maintenant, il n'y a plus de format papier.
Donc moins de dossiers papier ?
Non, c'est pareil parce qu'on a un souci de garder alors on fait toujours des archives et des dossiers papier. J'ai l'impression qu'on fait le travail deux fois ! On a du mal à se séparer du papier.
C'est quoi la géographie pour toi ?
Je dirais avant tout les voyages. Quand je suis arrivée dans ce département, j'ai découvert que la géographie n'avait rien à voir avec l'idée que je m'en faisais. Pour moi la géographie, c'était scolaire. Ce qu'on apprenait dans les classes, placer les fleuves, situer Paris, Marseille. J'ai donc été étonnée de la manière dont les géographes travaillaient : ils faisaient des sorties de terrain, ils me parlaient de pays que je ne connaissais pas du tout, qui n'étaient pas sur la carte ! Pour moi ce sont plus des aventuriers que des géographes et dans les sorties de terrain, chacun avec sa spécialité part à la recherche de quelque chose, va découvrir quelque chose.
Est-ce gênant que tu ne connaisses pas la géographie comme eux la connaissent ?
Non, ça n'a pas d'importance dans le travail et il est enrichissant de les écouter parler de leurs missions. C'est agréable, chaque jour apporte son lot de surprises. Ca peut être tout et n'importe quoi en géographie ! C'est lié à la discipline et à la mentalité des géographes.
Des envies pour l'avenir ?
Je n'ai pas envie que ma méthode de travail change. J'ai toujours envie d'être indépendante. Maintenant, être indépendante ailleurs, pourquoi pas ? Mais je ne m'aventurerai pas ailleurs sans avoir la garantie de préserver mon indépendance dans mon travail. Si on me propose mieux avec remise à niveau de mon grade, je verrai mais je préférerais progresser dans mon poste.
Juin 2012