Journal de la Carto - Mars-Avril 2016
Quelques questions à Marine Bitrou qui a effectué le catalogage de nos livres et DVD.

Étrangement, pour recenser nos documents dans le catalogue de la BU, tu n'as pas utilisé leur logiciel de gestion de bibliothèque nommé Koha...

La première étape lorsque l'on catalogue les informations d'un document est de passer par le Sudoc (Système Universitaire de DOCumentation). Le SUDOC est le catalogue collectif français réalisé par les bibliothèques et centres de documentation de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Le catalogage est réalisé dans le Sudoc en suivant le format de catalogage Unimarc, qui a des règles strictes sur la façon de transcrire les données afin d'éviter des doublons. Une fois créée la notice d'un document, les autres bibliothèques qui possèdent le même document n'ont plus qu'à le 'localiser'. Cela apporte un gain de temps considérable, en général.

Ces données sont ensuite exportées du Sudoc vers les catalogues des bibliothèques universitaires qui ont localisé le document. Pour la BU de Paris 8, les données sont transférées dans le logiciel de gestion Koha.
Pour des raisons de format, on ne peut donc pas inverser le processus.
Quelles difficultés as-tu rencontrées ?

Les difficultés sont nombreuses quand on ne connaît pas encore bien le SUDOC. Le système comprend plus de 10 millions de notices bibliographiques qui décrivent tous les types de documents (livres, thèses, revues, ressources électroniques, documents audiovisuels, microformes, cartes, partitions, manuscrits et livres anciens...), ce qui rend parfois difficile d'identifier le document recherché, surtout s'il a connu plusieurs rééditions.

La navigation n'est pas intuitive et aucune erreur dans les mots de la recherche n'est admise.

Et si le livre ou le DVD n'existe pas dans le Sudoc ?

Parfois le document n'est pas référencé sur le Sudoc, notamment les ouvrages parus récemment. Il faut donc créer la notice mais cela demande une connaissance pointue des règles de catalogage et donc plusieurs formations. Les règles du Sudoc connaissent parfois des changements qui peuvent être lourds de conséquence lorsqu'il faut reprendre manuellement toutes les notices.


Ajoutons à ce que dit Marine que l'interface n'est pas aussi intuitive qu'elle pourrait l'être au vu des progrès de l'informatique. Pour avoir un élément de comparaison, imaginez un logiciel de gestion de notes qui nécessiterait une connaissance très technique de ses arcanes pour simplement saisir des notes et obtenir des relevés de notes. Une pure fiction bien sûr.
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Cartothèque de l'Université Paris 8