Journal de la Carto - Mai-Juin 2017
Pouvez-vous nous parler d’un de vos projets ?
Actuellement, nous travaillons beaucoup sur le développement des champs éoliens offshore sur la façade atlantique. C’est passionnant car les enjeux sont nombreux : défis techniques pour réaliser ces structures, mais aussi maintenance et démantèlement. Evidemment, se posent également les questions d’impacts sur les écosystèmes et aussi sur les activités humaines déjà présentes, telles que le nautisme et surtout la pêche. Le sujet est extrêmement complexe, tant en termes de solutions techniques que d’acceptabilité des citoyens.

Je suis une fervente partisane de la transition énergétique mais je me pose aujourd’hui la question des choix qui sont faits. Peut-être y aurait-il eu intérêt à développer des modèles plus complexes mais plus respectueux incluant activités de pêche, meilleure protection des écosystèmes, peut-être avec des structures plus petites et plus résilientes, plus faciles à accepter pour les habitants.




Quel est l’aspect le plus plaisant de votre métier ?
Ce métier nourrit ma curiosité intellectuelle. J’adore aller visiter des sites d’essais et des laboratoires. J’ai souvent l’impression de vivre dans le « monde d’après », avec ses dangers et ses risques mais aussi ses formidables espoirs. Transition énergétique, bateaux à hydrogène et à énergies renouvelables, énergies marines renouvelables, impacts du changement climatique sur le littoral etc. Tous ces sujets m’aident aussi dans ma réflexion de citoyen.
A discuter avec tous ces enseigneurs-chercheurs de disciplines variées, j’ai l’impression de « m’endormir un peu moins bête tous les soirs », comme dirait ma grand-mère !

Avez-vous des conseils pour les étudiants de géographie ?
Cultivez votre curiosité d’esprit, voyagez, parlez avec des gens de tous horizons et faites votre expérience par vous-même ! Lisez beaucoup, toutes sortes de sources. In-ven-tez ! Nous avons besoin de toute cette jeunesse créative et bouillonnante pour nous aider à résoudre tous les défis actuels. Et profitez de vos années étudiantes : les miennes ont été aussi pauvres financièrement que riches intellectuellement !
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Cartothèque de l'Université Paris 8