Journal de la Carto - Novembre-Décembre 2015
Les sociétés de construction sont-elles étrangères ?
Aux trois quarts, ce sont des sociétés népalaises. Quelques-unes travaillent à l'international et ont des tours à Katmandou, Singapour ou en Afrique. Les promoteurs s'appuient sur les consortium bancaires. Ils ont souvent fait des études d'architecture à l'étranger et importent de nouveaux modèles d'urbanisme au Népal.

C'est la mondialisation heureuse chère à Jacques Attali.
La mondialisation touche en effet Katmandou et la vallée.
Le discours des promoteurs est toujours le même : les appartements se vendent bien, moins de 10% restent à placer. Mais j'ai rencontré des Népalais qui ont acheté pour louer et ne trouvent pas preneurs. Les tours ne font pas partie de leur culture et si le risque de séismes est généralement occulté, les tours font ressortir le danger sismique malgré les normes para-sismiques vantées par les promoteurs.

Les tours ont-elles résisté au séisme du 25 avril ?
Sur les 78 tours de la vallée et de la ville, les ingénieurs népalais et japonais ont considéré qu'une dizaine était devenue inhabitable et les habitants ont dû être évacués dès la première semaine après le séisme. A ma connaissance, aucune tour ne s'est effondrée mais elles ont été fortement endommagées. Je repars une semaine en novembre 2015 pour voir les dégâts et leurs conséquences.

Et dans les quartiers horizontaux ?
Certaines maisons ont été abîmées dans leurs fondations et des habitants, évacués eux aussi. Dans la vallée de Katmandou, les ondes de tremblements de terre rebondissent sur les versants et ces mouvements très complexes amplifient les séismes.


Tour d'habitation après le séisme
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Cartothèque de l'Université Paris 8