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La Directive européenne Inspire impose aux autorités publiques, d’une part de rendre les données géographiques accessibles à tous en les publiant sur Internet, d’autre part de les partager entre elles. Le géocatalogue de l'IGN a été retenu par l'Etat français pour accueillir les métadonnées au niveau national.

C'est pourquoi le n°59 d’IGN Magazine (Juillet-Août-Septembre 2010) contient un dossier intitulé Le grand partage des données. Ces 3 doubles-pages nous informent sur les plates-formes d’échanges d’informations géographiques des régions et départements français. Il en existe actuellement 49 (6 nationales, 31 régionales et 12 départementales).
Réalisées en partenariat avec des acteurs locaux et avec l’IGN, ce sont des mines d’informations utilisant toutes le SIG.
L’utilité de ces plates-formes s’est illustrée lors des tempêtes Klaus et Xynthia, en améliorant la rapidité des interventions. De même, elles sont indispensables aux élus pour les questions d’aménagement du territoire, et servent d’outil de prévention des risques.

Chacune porte un nom différent, et ce sont souvent des acronymes (ex : PIGMA en Région Aquitaine). Pour connaître le nom de la plate-forme de l’endroit qui vous intéresse, visitez le site de l’AFIGéO, l’Association Française pour l’Information Géographique.
Dans la rubrique GéoPlateformes, il suffit de cliquer sur l’une des régions pour faire apparaître le lien vers le site de l’infrastructure en question, une fiche descriptive ainsi que les coordonnées du correspondant. Toutefois, pour certaines régions, il n’y a aucun lien. Il n’existe en effet pas encore de plates-formes pour ces régions. Il n’y a en tout que 20 plates-formes répertoriées sur le site de l’AFIGéO. Les autres semblent peu visibles sur le web (pas de liste exhaustive).
Il faut rappeler qu’en 2005, on ne comptait pas plus de 5 plates-formes régionales, et, même si leur croissance est exponentielle, c’est un nouvel outil en cours de développement.

On mesure, à parcourir les sites existant, la multiplicité des services concernés, la nécessité de la concertation, et l'avance qu'ont prise certaines régions en matière de SIG parce qu'ayant compris leur utilité avant la directive Inspire, elles avaient déjà des partenariats avec l'IGN.

Voici un rapide tour d'horizon de la diversité des données fournies par ces plates-formes. Toutes insistent sur la présentation des SIG ce qui prouve que ces outils restent méconnus des décideurs et du public.

Ainsi Cigal en Alsace a réalisé une exposition « Territoires à la Carte » qui met en lumière l’importance des SIG pour la gestion et l’aménagement cohérent des territoires alsaciens. Il est précisé que son objectif est d'expliquer le lien étroit qui existe entre l'approche technique de la géomatique et les préoccupations des décideurs.

Le Craig présente un outil pour visualiser l'Auvergne à la carte. L'application est riche en données et bien faite. Les visualiseurs interactifs de GéoBretagne offrent accès à des cartes sur la qualité des eaux de baignade, les Parcs éoliens, les Zonages PLU, les transports TER, etc. Quant au visualiseur du SIG-Pyrénées, il fournit des informations chiffrées sur les thèmes de la population, de l'économie, du tourisme etc. Des statistiques dynamiques couvrent tout point du territoire.

Comme d'autres plates formes, GéoBourgogne a engagé la numérisation des Plans Locaux d’Urbanisme. Dans Données, le SIG-LR affiche le scan 25 de la région Languedoc-Roussillon. Sur la plate forme PPIGE du Nord-Pas de Calais, dans la rubrique Pôles métiers, des groupes thématiques analysent les besoins en matière de SIG.

Citons pour la Martinique, la rubrique Consultez et téléchargez les cartes "sur étagère" ; elle donne accès aux productions cartographiques des acteurs de GéoPortail SIG972. Enfin Guyane Sig, le réseau d'information sur la Guyane, fournit des bases de données, des articles, des comptes-rendus de travaux sur cette région.