Audiovisuel : les films
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Main basse sur le riz. Spéculations, pénuries et corruption / Crépu (J.), Boris (J.P.), Arte, 2010.
Sorti en 2010, ce film de Jean Crépu et de Jean-Pierre Boris relate la crise qu'a connue le marché du riz au printemps 2008.
En premier lieu, ce documentaire montre la complexité du marché du riz.
D'abord, les pays africains sont de grands consommateurs du petit grain blanc. Ces pays sont vulnérables puisqu'ils importent l'essentiel de leur consommation de riz. Dans ces pays, les paysans manquent d'équipement pour améliorer les rendements de riz. De plus, les institutions internationales (Banque Mondiale, FMI) ont toujours poussé les pays africains à produire d'autres produits comme le café, le cacao, le thé.
Ensuite, les principaux exportateurs de riz sont les pays asiatiques comme la Thaïlande, le Pakistan, l'Inde. En effet, ces pays asiatiques ont une organisation plus avancée permettant de récolter des quantités très importantes de riz. Ainsi, nous notons une forte exportation des productions vers d'autres pays.
Enfin, entre les pays importateurs et exportateurs de riz, il est important de noter que des multinationales du négoce jouent généralement les intermédiaires d'où des spéculations, des commissions et de la corruption qui entraînent la hausse des prix du petit grain blanc. En conséquence de cette pénurie et de l'augmentation des prix du riz, des manifestations et des émeutes sont constatées dans beaucoup de pays au printemps 2008.
En deuxième lieu, ce film évoque des politiques d’autosuffisance alimentaire de quelques pays importateurs de riz.
D'un côté, le Sénégal où le gouvernement a lancé, en 2008, un programme dénommé G.O.A.N.A (la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l'Abondance). Avec un investissement de près de 840 millions de dollars, ce plan visait à atteindre l’autosuffisance alimentaire en quelques années.
D'un autre côté, au Mali, nous constatons une baisse des importations de riz du pays en 2009 puisque les politiques de l’État encourageant la riziculture sur les rives du fleuve Niger, notamment à Ségou, commencent à avoir des effets. De plus, il y a eu introduction d'une nouvelle semence de riz qui résiste mieux au climat du pays et n'a besoin que de l'eau pluviale. Il s'agit du «riz nérika».
En troisième lieu, ce film souligne l'accaparement des terres dans le monde. Les pays riches et les multinationales achètent ou louent des terres dans les pays pauvres, en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et en Europe Orientale, afin d'assurer leur sécurité alimentaire. C'est le cas au Mali où la Libye a acheté 100 000 hectares dans une zone propice aux cultures irriguées. Ainsi, la production sera exportée vers la Libye ou vers d'autres pays. Il est important de signaler qu'avec l'accaparement des terres, les termes de ces contrats ne sont pas toujours clairs ni communiqués aux populations.
A mon avis, l'alimentation mondiale devrait être diversifiée dans la mesure où, avec les catastrophes naturelles récurrentes et le développement de l'urbanisation, les Hommes ne sont pas à l'abri d'une autre crise qui pourrait toucher encore le marché du riz. Par conséquent, les États devraient encourager la variété des cultures, par exemple en subventionnant des semences, en vue de produire d'autres produits alimentaires pour compenser un éventuel manque de riz. Par ailleurs, les acteurs du riz devraient privilégier des circuits courts pour l'achat et la vente sans faire appel à des intermédiaires.
Diabel Sow, étudiant de géographie
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Main basse sur le riz. Spéculations, pénuries et corruption / Crépu (J.), Boris (J.P.), Arte, 2010.
Sorti en 2010, ce film de Jean Crépu et de Jean-Pierre Boris relate la crise qu'a connue le marché du riz au printemps 2008.
En premier lieu, ce documentaire montre la complexité du marché du riz.
D'abord, les pays africains sont de grands consommateurs du petit grain blanc. Ces pays sont vulnérables puisqu'ils importent l'essentiel de leur consommation de riz. Dans ces pays, les paysans manquent d'équipement pour améliorer les rendements de riz. De plus, les institutions internationales (Banque Mondiale, FMI) ont toujours poussé les pays africains à produire d'autres produits comme le café, le cacao, le thé.
Ensuite, les principaux exportateurs de riz sont les pays asiatiques comme la Thaïlande, le Pakistan, l'Inde. En effet, ces pays asiatiques ont une organisation plus avancée permettant de récolter des quantités très importantes de riz. Ainsi, nous notons une forte exportation des productions vers d'autres pays.
Enfin, entre les pays importateurs et exportateurs de riz, il est important de noter que des multinationales du négoce jouent généralement les intermédiaires d'où des spéculations, des commissions et de la corruption qui entraînent la hausse des prix du petit grain blanc. En conséquence de cette pénurie et de l'augmentation des prix du riz, des manifestations et des émeutes sont constatées dans beaucoup de pays au printemps 2008.
En deuxième lieu, ce film évoque des politiques d’autosuffisance alimentaire de quelques pays importateurs de riz.
D'un côté, le Sénégal où le gouvernement a lancé, en 2008, un programme dénommé G.O.A.N.A (la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l'Abondance). Avec un investissement de près de 840 millions de dollars, ce plan visait à atteindre l’autosuffisance alimentaire en quelques années.
D'un autre côté, au Mali, nous constatons une baisse des importations de riz du pays en 2009 puisque les politiques de l’État encourageant la riziculture sur les rives du fleuve Niger, notamment à Ségou, commencent à avoir des effets. De plus, il y a eu introduction d'une nouvelle semence de riz qui résiste mieux au climat du pays et n'a besoin que de l'eau pluviale. Il s'agit du «riz nérika».
En troisième lieu, ce film souligne l'accaparement des terres dans le monde. Les pays riches et les multinationales achètent ou louent des terres dans les pays pauvres, en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et en Europe Orientale, afin d'assurer leur sécurité alimentaire. C'est le cas au Mali où la Libye a acheté 100 000 hectares dans une zone propice aux cultures irriguées. Ainsi, la production sera exportée vers la Libye ou vers d'autres pays. Il est important de signaler qu'avec l'accaparement des terres, les termes de ces contrats ne sont pas toujours clairs ni communiqués aux populations.
A mon avis, l'alimentation mondiale devrait être diversifiée dans la mesure où, avec les catastrophes naturelles récurrentes et le développement de l'urbanisation, les Hommes ne sont pas à l'abri d'une autre crise qui pourrait toucher encore le marché du riz. Par conséquent, les États devraient encourager la variété des cultures, par exemple en subventionnant des semences, en vue de produire d'autres produits alimentaires pour compenser un éventuel manque de riz. Par ailleurs, les acteurs du riz devraient privilégier des circuits courts pour l'achat et la vente sans faire appel à des intermédiaires.
Diabel Sow, étudiant de géographie