Activités : 2011
Les activités de la cartothèque - Le chantier des Archives Nationales : visite sur fond de développement local et diaporama
Quelques faits :
Le futur bâtiment des Archives Nationales, construit à 50 % en mars, sera achevé à la fin 2011, les collections transférées en 2012 et l'ouverture aura lieu en 2013.
Objectif : installer 360 kilomètres de rayonnages pour recevoir une partie des collections des sites de Fontainebleau (200 km de rayonnages) et de Paris (100 km) arrivés à saturation. Les archives de Pierrefitte concerneront la période 1790 à nos jours (avec Fontainebleau ). A Paris, resteront les archives de l’Ancien Régime, les minutes des notaires de Paris et la bibliothèque historique. L'installation en 2012 nécessitera une réorganisation complète des deux autres sites ainsi qu'un gigantesque transfert des fonds.
Conception de l'ensemble : le bâtiment haut (42 mètres de hauteur, 180 m de longueur) contiendra les 220 magasins d’archives et la salle de lecture de 310 places. Le bâtiment bas, découpé en 5 structures, est destiné aux espaces d’accueil et aux bureaux. Des bassins et un jardin agrémenteront le tout.
Lieu : le site des Tartres à Pierrefitte-sur-Seine
Architecte : Massimiliano Fuksas
Pose de la première pierre le 11 septembre 2009
Pour tout savoir : lettre d'information sur le chantier, maquettes, organisation des collections, accès numérique, accès physique, développement urbain, enjeux d'aménagement etc... : tout est sur le site des Archives.
Voir le diaporama
Dans ce diaporama, retrouvez la visite du chantier puis des plans qui illustrent le commentaire ci-dessous. En effet, un point qui nous a semblé important est l'impact qu'aura cette installation des Archives sur le quartier et d'abord sur le développement des restaurants.
320 personnes travailleront aux archives de Pierrefitte qui recevra aussi des visiteurs. Or il n'est prévu aucune restauration collective ni la moindre cafétéria à l'intérieur du bâtiment.
Plaine Commune (agglomération de communes du 93) escompte un développement local. Cependant, 30 ans après le déménagement de l'université de Vincennes à St-Denis, les lieux de restauration des environs restent anecdotiques. En utilisant Google Maps, outil des plus pratiques, nous avons eu confirmation de ce constat tout empirique. Nous avons glissé ces plans dans le diaporama car ils sont très parlants.
Les lieux de restauration (dont certains de très petite taille) en plus d'être peu nombreux, sont concentrés sur l'ouest (avenue Semat), effleurent le sud (avenue Stalingrad) et se trouvent en majorité à environ 700 m, soit 7 minutes de marche aller.
Question posée à la volée à Nathalie Lemarchand, professeure en géographie, spécialiste du commerce : pourquoi l'implantation de l'université n'a-t-elle pas généré de commerce ?
Réponse : les lieux de restauration doivent être dans des zones de flux, ce qui n'est pas le cas ici.
Il est vrai qu'à regarder le plan du quartier, nous sommes plutôt en zone de cul de sac. Terminus de la ligne 13, gare routière, pavillons, terrains vagues sans oublier les frontières que sont les limites de commmunes, rien d'attractif pour un restaurateur, en dépit des milliers de clients potentiels (près de 30 000 en 1981, 23 000 aujourd'hui). Quant aux autres commerces (librairies, papeteries, reprographie, cafés... ), ils sont encore à naître.
En est-il de même ailleurs ? Google maps d'un clic nous emmène sur les campus de Villetaneuse, Nanterre et la Sorbonne. Entre les extrêmes de Nanterre, enclavé dans ses voies de communication, et la Sorbonne incomparable d'être située au coeur de Paris, Villetaneuse présente une situation analogue à la nôtre.
Sans vouloir être pessimiste, il semble donc peu probable que 320 "nouveaux venus" réussiront où ont échoué 30 000. D'autant qu'il existe peut-être, de la part de la commune de St-Denis, une volonté de conserver les commerces dans le centre ville. A une station de métro, la situation est en effet toute autre. Toutefois, Plaine Commune a certainement des moyens d'incitation puisque les Archives Nationales ont reçu l'assurance du développement du quartier et fait le pari d'une restauration extérieure. Et pour achever de rassurer nos futurs "collègues", remarquons qu'en l'absence de restauration à proximité, le restaurant universitaire, lui, est à 2 minutes.
Mai 2011
Les activités de la cartothèque - Le chantier des Archives Nationales : visite sur fond de développement local et diaporama
Quelques faits :
Le futur bâtiment des Archives Nationales, construit à 50 % en mars, sera achevé à la fin 2011, les collections transférées en 2012 et l'ouverture aura lieu en 2013.
Objectif : installer 360 kilomètres de rayonnages pour recevoir une partie des collections des sites de Fontainebleau (200 km de rayonnages) et de Paris (100 km) arrivés à saturation. Les archives de Pierrefitte concerneront la période 1790 à nos jours (avec Fontainebleau ). A Paris, resteront les archives de l’Ancien Régime, les minutes des notaires de Paris et la bibliothèque historique. L'installation en 2012 nécessitera une réorganisation complète des deux autres sites ainsi qu'un gigantesque transfert des fonds.
Conception de l'ensemble : le bâtiment haut (42 mètres de hauteur, 180 m de longueur) contiendra les 220 magasins d’archives et la salle de lecture de 310 places. Le bâtiment bas, découpé en 5 structures, est destiné aux espaces d’accueil et aux bureaux. Des bassins et un jardin agrémenteront le tout.
Lieu : le site des Tartres à Pierrefitte-sur-Seine
Architecte : Massimiliano Fuksas
Pose de la première pierre le 11 septembre 2009
Pour tout savoir : lettre d'information sur le chantier, maquettes, organisation des collections, accès numérique, accès physique, développement urbain, enjeux d'aménagement etc... : tout est sur le site des Archives.
Voir le diaporama
Dans ce diaporama, retrouvez la visite du chantier puis des plans qui illustrent le commentaire ci-dessous. En effet, un point qui nous a semblé important est l'impact qu'aura cette installation des Archives sur le quartier et d'abord sur le développement des restaurants.
320 personnes travailleront aux archives de Pierrefitte qui recevra aussi des visiteurs. Or il n'est prévu aucune restauration collective ni la moindre cafétéria à l'intérieur du bâtiment.
Plaine Commune (agglomération de communes du 93) escompte un développement local. Cependant, 30 ans après le déménagement de l'université de Vincennes à St-Denis, les lieux de restauration des environs restent anecdotiques. En utilisant Google Maps, outil des plus pratiques, nous avons eu confirmation de ce constat tout empirique. Nous avons glissé ces plans dans le diaporama car ils sont très parlants.
Les lieux de restauration (dont certains de très petite taille) en plus d'être peu nombreux, sont concentrés sur l'ouest (avenue Semat), effleurent le sud (avenue Stalingrad) et se trouvent en majorité à environ 700 m, soit 7 minutes de marche aller.
Question posée à la volée à Nathalie Lemarchand, professeure en géographie, spécialiste du commerce : pourquoi l'implantation de l'université n'a-t-elle pas généré de commerce ?
Réponse : les lieux de restauration doivent être dans des zones de flux, ce qui n'est pas le cas ici.
Il est vrai qu'à regarder le plan du quartier, nous sommes plutôt en zone de cul de sac. Terminus de la ligne 13, gare routière, pavillons, terrains vagues sans oublier les frontières que sont les limites de commmunes, rien d'attractif pour un restaurateur, en dépit des milliers de clients potentiels (près de 30 000 en 1981, 23 000 aujourd'hui). Quant aux autres commerces (librairies, papeteries, reprographie, cafés... ), ils sont encore à naître.
En est-il de même ailleurs ? Google maps d'un clic nous emmène sur les campus de Villetaneuse, Nanterre et la Sorbonne. Entre les extrêmes de Nanterre, enclavé dans ses voies de communication, et la Sorbonne incomparable d'être située au coeur de Paris, Villetaneuse présente une situation analogue à la nôtre.
Sans vouloir être pessimiste, il semble donc peu probable que 320 "nouveaux venus" réussiront où ont échoué 30 000. D'autant qu'il existe peut-être, de la part de la commune de St-Denis, une volonté de conserver les commerces dans le centre ville. A une station de métro, la situation est en effet toute autre. Toutefois, Plaine Commune a certainement des moyens d'incitation puisque les Archives Nationales ont reçu l'assurance du développement du quartier et fait le pari d'une restauration extérieure. Et pour achever de rassurer nos futurs "collègues", remarquons qu'en l'absence de restauration à proximité, le restaurant universitaire, lui, est à 2 minutes.
Mai 2011