Retour - Métiers de la géographie
Rencontre avec Alban Giraud, chef de Projet QualiPARIS et Environnement à la Ville de Paris
Parcours scolaire et universitaire :
Bac : S option technologie industrielle
Après le bac : DUT génie civil à Lyon (1 semestre) puis école d'architecture et de paysage de Bordeaux (2 ans). École du Louvre histoire de l'art (5 ans).
Parcours en géographie à Paris 8 : Master
Boursier à Paris 8 : Non
Pourquoi avez-vous décidé d’étudier la géographie ? Aviez-vous déjà une idée de projet professionnel ?
Mon parcours post bac fut varié et multidisciplinaire, ce qui atteste d’un choix professionnel fluctuant au fil du temps. Au départ je n'envisageais pas la géographie. J’étais attiré par l’architecture, d’abord par sa conception puis par sa théorie et son histoire. Je suis donc devenu historien d’architecture alors que mon frère était géographe. Au regard des très faibles débouchés en histoire de l'art, j'ai finalement complété mes études avec la géographie. Sachant que la géographie m'avait toujours plu et que c’est en quelque sorte le pendant de l'histoire.
Pourquoi aviez-vous choisi l’université Paris 8 ?
Un agent administratif de l'Ecole du Louvre m'a conseillé ce master à Paris 8.
Qu’avez-vous pensé du parcours de géographie à l'université ?
J'ai vraiment apprécié le côté parcours professionnalisant, c'est-à-dire avoir des cours théoriques en salle avec des professeurs et des maîtres de conférence mais aussi avec des professionnels, en lien avec la réalité du terrain.
Avez-vous exercé des activités professionnelles en parallèle ?
Oui, j'ai toujours travaillé en parallèle de mes études, d'une part parce que mes parents ne pouvaient pas subvenir à tous mes besoins et d'une autre part parce que c'était pour moi l'occasion de mettre un pied dans la vie active. J'ai d’abord été vendeur au grand magasin « Le printemps –Haussmann » pendant 3 ans puis ouvreur/placeur à l'opéra de Paris (Garnier et Bastille) pendant une saison, hôte d'accueil pour des salons et autres évènements et enfin chauffeur des joueurs au tournoi de Roland Garros et voiturier dans des grands hôtels pendant 5 ans.
Cela a-t-il été un facteur de fatigue ou de démotivation ?
À Paris 8 non, car j'avais acquis une méthode de travail à l’Ecole du Louvre qui me permettait d'être efficace.
Avez-vous trouvé un travail facilement après l'obtention du diplôme ?
Oui, j'ai tout de suite trouvé du travail. En master 2 il faut faire un stage de fin d'études de 6 mois que j'ai effectué à la ville de Paris, au bois de Vincennes, à la Direction des Espaces Verts et de l'Environnement (DEVE). Ce fut mon premier pas dans la vie professionnelle. Il a été décidé de me garder au terme de ce stage pour un contrat de vacataire "Ouvrier professionnel" de 8 mois qui s'est enchaîné par un contrat de chargé de missio-cadre supérieur de 3 ans dans une autre entité de la Ville de Paris : le Service des Canaux à la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD).
Que faites-vous actuellement ?
Aujourd'hui j'occupe un poste un peu moins en rapport avec la géographie, je vais donc vous parler davantage du poste que j'ai occupé précédemment, qui est plus en rapport avec la géographie, celui au service des canaux.
J'ai obtenu mon master ECCE à Paris 8 en 2009 et j'ai été recruté en qualité de responsable environnement en 2010 pour mettre en place la démarche ISO 14001 des Canaux de Paris. Ce service a été certifié par l’AFNOR en 2013 et j’ai assuré le suivi du plan d’actions environnemental jusqu’au 1er juillet 2015. Depuis lors, je suis chef de projet pour un programme dénommé QualiParis qui est un label de qualité de service et de relation à l’usager ; c'est du management de la qualité. J'accompagne des secteurs de la ville de Paris qui s’engagent dans QualiParis tels que les parcs, les jardins, les cimetières, les déchèteries ou encore les Musées.
Ce label QualiParis est constitué d'un référentiel avec des engagements de qualité de service et d’un Système de Management de Qualité (SMQ) pour le pilotage.
Avez-vous des conseils pour les étudiants ou les futurs étudiants ?
Je vais passer pour un « ancien » mais déjà : ne pas sécher les cours.
Sinon dans le cursus, je conseille d'aller plus loin que les cours. C'est-à-dire que ce qui est donné par les enseignants est seulement une base, un minimum ; d’où le fait qu'il soit donné des bibliographies. Vous devez chercher par vous-même pour enrichir vos connaissances.
Un autre conseil serait de pratiquer le milieu professionnel en réalisant des stages même si cela n'est pas obligatoire et ne pas le négliger quand il a lieu car c’est l'image qui est laissée de vous et qui pourra vous être utile dans la recherche d'emploi.
Essayez aussi de rencontrer des professionnels. L'ouverture au monde professionnel est essentielle pour ouvrir les yeux sur le monde. Il faut se créer un réseau pendant les études car après il est trop tard. De plus cela permet de savoir ce qui vous plairait le plus : travailler sur le terrain ou dans des bureaux par exemple.
Interview réalisée par Olivier Fontaine et Marie Myriam Boualami, janvier 2016
Un article dans le Journal de la carto (mars-avril 2016) a repris cet entretien.
Rencontre avec Alban Giraud, chef de Projet QualiPARIS et Environnement à la Ville de Paris
Parcours scolaire et universitaire :
Bac : S option technologie industrielle
Après le bac : DUT génie civil à Lyon (1 semestre) puis école d'architecture et de paysage de Bordeaux (2 ans). École du Louvre histoire de l'art (5 ans).
Parcours en géographie à Paris 8 : Master
Boursier à Paris 8 : Non
Pourquoi avez-vous décidé d’étudier la géographie ? Aviez-vous déjà une idée de projet professionnel ?
Mon parcours post bac fut varié et multidisciplinaire, ce qui atteste d’un choix professionnel fluctuant au fil du temps. Au départ je n'envisageais pas la géographie. J’étais attiré par l’architecture, d’abord par sa conception puis par sa théorie et son histoire. Je suis donc devenu historien d’architecture alors que mon frère était géographe. Au regard des très faibles débouchés en histoire de l'art, j'ai finalement complété mes études avec la géographie. Sachant que la géographie m'avait toujours plu et que c’est en quelque sorte le pendant de l'histoire.
Pourquoi aviez-vous choisi l’université Paris 8 ?
Un agent administratif de l'Ecole du Louvre m'a conseillé ce master à Paris 8.
Qu’avez-vous pensé du parcours de géographie à l'université ?
J'ai vraiment apprécié le côté parcours professionnalisant, c'est-à-dire avoir des cours théoriques en salle avec des professeurs et des maîtres de conférence mais aussi avec des professionnels, en lien avec la réalité du terrain.
Avez-vous exercé des activités professionnelles en parallèle ?
Oui, j'ai toujours travaillé en parallèle de mes études, d'une part parce que mes parents ne pouvaient pas subvenir à tous mes besoins et d'une autre part parce que c'était pour moi l'occasion de mettre un pied dans la vie active. J'ai d’abord été vendeur au grand magasin « Le printemps –Haussmann » pendant 3 ans puis ouvreur/placeur à l'opéra de Paris (Garnier et Bastille) pendant une saison, hôte d'accueil pour des salons et autres évènements et enfin chauffeur des joueurs au tournoi de Roland Garros et voiturier dans des grands hôtels pendant 5 ans.
Cela a-t-il été un facteur de fatigue ou de démotivation ?
À Paris 8 non, car j'avais acquis une méthode de travail à l’Ecole du Louvre qui me permettait d'être efficace.
Avez-vous trouvé un travail facilement après l'obtention du diplôme ?
Oui, j'ai tout de suite trouvé du travail. En master 2 il faut faire un stage de fin d'études de 6 mois que j'ai effectué à la ville de Paris, au bois de Vincennes, à la Direction des Espaces Verts et de l'Environnement (DEVE). Ce fut mon premier pas dans la vie professionnelle. Il a été décidé de me garder au terme de ce stage pour un contrat de vacataire "Ouvrier professionnel" de 8 mois qui s'est enchaîné par un contrat de chargé de missio-cadre supérieur de 3 ans dans une autre entité de la Ville de Paris : le Service des Canaux à la Direction de la Voirie et des Déplacements (DVD).
Que faites-vous actuellement ?
Aujourd'hui j'occupe un poste un peu moins en rapport avec la géographie, je vais donc vous parler davantage du poste que j'ai occupé précédemment, qui est plus en rapport avec la géographie, celui au service des canaux.
J'ai obtenu mon master ECCE à Paris 8 en 2009 et j'ai été recruté en qualité de responsable environnement en 2010 pour mettre en place la démarche ISO 14001 des Canaux de Paris. Ce service a été certifié par l’AFNOR en 2013 et j’ai assuré le suivi du plan d’actions environnemental jusqu’au 1er juillet 2015. Depuis lors, je suis chef de projet pour un programme dénommé QualiParis qui est un label de qualité de service et de relation à l’usager ; c'est du management de la qualité. J'accompagne des secteurs de la ville de Paris qui s’engagent dans QualiParis tels que les parcs, les jardins, les cimetières, les déchèteries ou encore les Musées.
Ce label QualiParis est constitué d'un référentiel avec des engagements de qualité de service et d’un Système de Management de Qualité (SMQ) pour le pilotage.
Avez-vous des conseils pour les étudiants ou les futurs étudiants ?
Je vais passer pour un « ancien » mais déjà : ne pas sécher les cours.
Sinon dans le cursus, je conseille d'aller plus loin que les cours. C'est-à-dire que ce qui est donné par les enseignants est seulement une base, un minimum ; d’où le fait qu'il soit donné des bibliographies. Vous devez chercher par vous-même pour enrichir vos connaissances.
Un autre conseil serait de pratiquer le milieu professionnel en réalisant des stages même si cela n'est pas obligatoire et ne pas le négliger quand il a lieu car c’est l'image qui est laissée de vous et qui pourra vous être utile dans la recherche d'emploi.
Essayez aussi de rencontrer des professionnels. L'ouverture au monde professionnel est essentielle pour ouvrir les yeux sur le monde. Il faut se créer un réseau pendant les études car après il est trop tard. De plus cela permet de savoir ce qui vous plairait le plus : travailler sur le terrain ou dans des bureaux par exemple.
Interview réalisée par Olivier Fontaine et Marie Myriam Boualami, janvier 2016
Un article dans le Journal de la carto (mars-avril 2016) a repris cet entretien.