Retour - Métiers de la géographie
Rencontre avec J. Bouet-Leclere : de la géo à l'audiovisuel
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Jorim Bouet-Leclere, je suis arrivé en Géographie à Paris-8 après une première année de Droit, en 2009-2010. J’ai suivi les cours de L1 puis de L2 et j’ai arrêté mon cursus en milieu de L3 (2010-2011).
Comment êtes-vous arrivé là ?
Je suis venu à la Géographie par curiosité intellectuelle. J’avais entendu dire que l’enseignement de la discipline commençait véritablement à la fac et que la Géographie du lycée... n’est pas tout à fait de la Géographie !
J’avais pour ambition de garder le côté juridique de ma formation, ce que m’a permis une majeure en Géo et une mineure en Sciences-politiques. A cette époque-là, j’envisageai de déboucher sur un master en Géopolitique ou un master de Droit. La Géographie m’est apparue comme une solide formation de base à compléter par autre chose. Le plus fréquemment, les étudiants se tournent vers l’urbanisme, l’aménagement...
Et votre parcours s’est poursuivi...
Dans une tierce direction : je me suis réorienté vers un BTS audiovisuel. J’ai alors travaillé 2 ans en alternance dans une entreprise produisant des films d’animation.
L’emploi nécessitait d’être polyvalent. J’ai participé à la production de making-off, la constitution de dossiers de financements (sans en avoir la responsabilité), et bien sûr la participation aux nouveaux médias avec une tâche de « community management ».
Cet emploi, je l’ai obtenu par un heureux hasard, au début ! Je me suis trouvé au bon endroit au bon moment pour rencontrer et discuter avec la personne qui m’a finalement embauché. Il a été convenu d’un entretien plus formel où mes motivations, ma formation et mes compétences ont pu être évaluées.
Vous aviez déjà une expérience du monde du travail ?
Pendant les études, j’ai travaillé pour la SOFRES (institut de sondage), en restauration rapide, sur les marchés… J’ai vu des choses assez différentes.
J’en retiens que travailler pendant les études, c’est compliqué. Il faut maintenir un équilibre : on est satisfait de gagner de l’argent mais il ne faut pas travailler trop car les études s’en ressentent. En gros, il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’activités temporaires, le mieux étant d’en sortir par la réussite universitaire.
Durant une année, j’ai raté tout un cours. Les horaires de travail rendaient impossible ma présence dans cette discipline que je n’ai pas pu valider à la fin de l’année. Sur le coup on se dit que ce n’est pas grave et on oublie de prendre les choses les unes après les autres.
L’autre problème pour l’étudiant salarié, c’est l’impossibilité de faire des stages. C’est pourtant le carnet d’adresses qu’on se constitue à cette occasion qui permet à terme de trouver du travail.
Dans votre activité, liée à l’audiovisuel, votre formation en Géographie est-elle utile ?
En premier lieu, je ne pense pas. Mon travail, c’est l’organisation quotidienne, autour d’un projet, d’une réalisation. Mais c’est vrai que ces études m’ont apporté un regard. Je peux questionner un scénario, voir ce qui n’est pas plausible parfois.
En plus de cela, j’ai acquis des méthodes de travail organisées et méthodiques qui me permettent de résoudre nos problèmes de communication, par exemple. Une bonne connaissance des statistiques s’avère également être un atout, comme dans bien des milieux professionnels.
Avec qui êtes-vous en contact pour votre travail ?
L’équipe de production est au centre de trois pôles cruciaux : les pôles financier, artistique et technique.
Notre compétence est globale : il s’agit d’aider le producteur à trouver de l’argent, de savoir analyser un scénario et de faire un retour sur la faisabilité du projet ou encore de s’occuper de tout ce qui est l’administration sociale (embauche, production de documents administratifs).
Notre travail se décompose dans le temps, en 3 phases, suivant l’avancement du projet : la pré-production, qui consiste dans la réalisation de plannings, du budget et de recherche de financement, puis vient le tournage (avec tous ses imprévus) et enfin la post-production durant laquelle on assiste au montage, on s’occupe des questions de droit d’auteur, de dépôt légal… Jusqu’à obtenir un produit fini, commercialisable.
Quelles perspectives avez-vous pour l’avenir proche ?
Je souhaite rejoindre un Master en Gestion audiovisuelle (Master D2A) et trouver un emploi en alternance dans le même domaine. Je suis déjà diplômé et expérimenté, je ne peux plus (et ne dois plus !) me contenter de stages.
Où trouvez-vous la documentation nécessaire pour votre travail ?
Nous utilisons beaucoup les ressources des syndicats professionnels pour les questions de droit. Ensuite la Cinémathèque Française figure en bonne place dans nos ressources, les documents du CNC (Centre National du Cinéma) nous fournissent des données brutes et des analyses très instructives et enfin les BU restent un lieu fondamental pour consolider nos connaissances !
Octobre 2013
Rencontre avec J. Bouet-Leclere : de la géo à l'audiovisuel
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Jorim Bouet-Leclere, je suis arrivé en Géographie à Paris-8 après une première année de Droit, en 2009-2010. J’ai suivi les cours de L1 puis de L2 et j’ai arrêté mon cursus en milieu de L3 (2010-2011).
Comment êtes-vous arrivé là ?
Je suis venu à la Géographie par curiosité intellectuelle. J’avais entendu dire que l’enseignement de la discipline commençait véritablement à la fac et que la Géographie du lycée... n’est pas tout à fait de la Géographie !
J’avais pour ambition de garder le côté juridique de ma formation, ce que m’a permis une majeure en Géo et une mineure en Sciences-politiques. A cette époque-là, j’envisageai de déboucher sur un master en Géopolitique ou un master de Droit. La Géographie m’est apparue comme une solide formation de base à compléter par autre chose. Le plus fréquemment, les étudiants se tournent vers l’urbanisme, l’aménagement...
Et votre parcours s’est poursuivi...
Dans une tierce direction : je me suis réorienté vers un BTS audiovisuel. J’ai alors travaillé 2 ans en alternance dans une entreprise produisant des films d’animation.
L’emploi nécessitait d’être polyvalent. J’ai participé à la production de making-off, la constitution de dossiers de financements (sans en avoir la responsabilité), et bien sûr la participation aux nouveaux médias avec une tâche de « community management ».
Cet emploi, je l’ai obtenu par un heureux hasard, au début ! Je me suis trouvé au bon endroit au bon moment pour rencontrer et discuter avec la personne qui m’a finalement embauché. Il a été convenu d’un entretien plus formel où mes motivations, ma formation et mes compétences ont pu être évaluées.
Vous aviez déjà une expérience du monde du travail ?
Pendant les études, j’ai travaillé pour la SOFRES (institut de sondage), en restauration rapide, sur les marchés… J’ai vu des choses assez différentes.
J’en retiens que travailler pendant les études, c’est compliqué. Il faut maintenir un équilibre : on est satisfait de gagner de l’argent mais il ne faut pas travailler trop car les études s’en ressentent. En gros, il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’activités temporaires, le mieux étant d’en sortir par la réussite universitaire.
Durant une année, j’ai raté tout un cours. Les horaires de travail rendaient impossible ma présence dans cette discipline que je n’ai pas pu valider à la fin de l’année. Sur le coup on se dit que ce n’est pas grave et on oublie de prendre les choses les unes après les autres.
L’autre problème pour l’étudiant salarié, c’est l’impossibilité de faire des stages. C’est pourtant le carnet d’adresses qu’on se constitue à cette occasion qui permet à terme de trouver du travail.
Dans votre activité, liée à l’audiovisuel, votre formation en Géographie est-elle utile ?
En premier lieu, je ne pense pas. Mon travail, c’est l’organisation quotidienne, autour d’un projet, d’une réalisation. Mais c’est vrai que ces études m’ont apporté un regard. Je peux questionner un scénario, voir ce qui n’est pas plausible parfois.
En plus de cela, j’ai acquis des méthodes de travail organisées et méthodiques qui me permettent de résoudre nos problèmes de communication, par exemple. Une bonne connaissance des statistiques s’avère également être un atout, comme dans bien des milieux professionnels.
Avec qui êtes-vous en contact pour votre travail ?
L’équipe de production est au centre de trois pôles cruciaux : les pôles financier, artistique et technique.
Notre compétence est globale : il s’agit d’aider le producteur à trouver de l’argent, de savoir analyser un scénario et de faire un retour sur la faisabilité du projet ou encore de s’occuper de tout ce qui est l’administration sociale (embauche, production de documents administratifs).
Notre travail se décompose dans le temps, en 3 phases, suivant l’avancement du projet : la pré-production, qui consiste dans la réalisation de plannings, du budget et de recherche de financement, puis vient le tournage (avec tous ses imprévus) et enfin la post-production durant laquelle on assiste au montage, on s’occupe des questions de droit d’auteur, de dépôt légal… Jusqu’à obtenir un produit fini, commercialisable.
Quelles perspectives avez-vous pour l’avenir proche ?
Je souhaite rejoindre un Master en Gestion audiovisuelle (Master D2A) et trouver un emploi en alternance dans le même domaine. Je suis déjà diplômé et expérimenté, je ne peux plus (et ne dois plus !) me contenter de stages.
Où trouvez-vous la documentation nécessaire pour votre travail ?
Nous utilisons beaucoup les ressources des syndicats professionnels pour les questions de droit. Ensuite la Cinémathèque Française figure en bonne place dans nos ressources, les documents du CNC (Centre National du Cinéma) nous fournissent des données brutes et des analyses très instructives et enfin les BU restent un lieu fondamental pour consolider nos connaissances !
Octobre 2013