Retour - Métiers de la géographie
Rencontre avec Caroline Benoit, urbaniste programmiste
Parcours scolaire et universitaire :
Bac Général L option art
L1-L2-L3 cursus Aménagement-Environnement en géographie à Paris 8
Boursière à Paris 8 : Non
Pourquoi avez-vous décidé d’étudier la géographie ? Aviez-vous déjà une idée de projet professionnel ?
Je me suis dirigée vers la géographie car j’avais envie d’être éco-conseillère. Il me fallait soit une licence de géographie, soit une licence de biologie qui était impossible avec mon bac littéraire. J’ai choisi l’université Paris 8 suite à ma visite aux journées portes ouvertes pendant mon année de terminale. J’avais aussi visité les portes ouvertes de l’université de Créteil mais l’ambiance plus “familiale” de l’UFR de Paris 8, les relations étudiants-professeurs moins formelles et distantes qu’à Paris 12 m’ont tout de suite mise à l’aise. Je me sentais plus en confiance avec les professeurs. C’était en cohérence avec ce que je recherchais et avec ma propre personnalité.
Que pensez-vous du parcours géographie proposé à Paris 8 ?
Ce qu’on fait en géographie à l'université est très éloigné de ce qu’on peut étudier dans le secondaire. Personnellement, j’ai préféré l’approche de la fac. Je pense que la qualité de l’enseignement dépend directement du professeur. J’ai eu de très bons enseignants comme j’ai pu avoir d’autres enseignants avec qui j’adhérais beaucoup moins. Cela m’a un peu déçue dans le sens où il s’agissait de cours aux thématiques très intéressantes. J’ai eu de bons résultats en licence et j’ai fait un semestre de l3 CREPUQ à Montréal, ce qui a valorisé mon dossier universitaire.
Pour trouver un emploi, mieux vaut obtenir un diplôme de master d'où mon master à l’Institut d’urbanisme de Paris. L’entrée en master se faisait sur concours et la pré-sélection, sur dossier.
Avez-vous exercé une activité professionnelle en parallèle de vos études ?
J’ai exercé plusieurs petits jobs étudiant tout au long de mes études (en restauration rapide, grandes surfaces...). C’était assez dur, surtout en horaires de nuit. Plus de fatigue, moins de temps pour le travail à la maison mais c’était faisable.
Parlez-nous de votre semestre à Montréal
C’était quelque chose que je voulais vraiment faire. Ce fut une expérience enrichissante de voir leur façon de faire, leur vision des choses. La méthode d’enseignement n’était pas du tout la même qu’à Paris 8. Ici, les professeurs mettent l’accent sur la réflexion et le développement personnel de l’étudiant alors que là-bas, j’ai eu l’impression que la méthode était plus scolaire, comme du bachotage. Mais j’étais partie pour voir la discipline avec un autre oeil et c’est vraiment ce que j’ai vécu là-bas. Je conseille fortement cette expérience aux étudiants. Si vous pouvez le faire, faites-le !
En quoi consiste votre métier ?
Je suis urbaniste programmiste. Cette profession assez peu connue est apparue à la suite de la loi MOP, dans les années 80, et fait partie de l’assistance à la maîtrise d’ouvrage. En Master 2, j’ai choisi une spécialité programmation urbaine et architecturale ; je peux donc aujourd’hui être amenée à travailler aussi bien à l’échelle du bâtiment qu’à l’échelle urbaine. Contrairement aux urbanistes qui conçoivent et dessinent des espaces, un urbaniste programmiste réfléchit à l’opportunité et à la faisabilité d’une opération. Pourquoi la faire, comment, avec quels financements. Il évalue la crédibilité d’un projet urbain. Il travaille en amont de la réalisation d’un projet c’est à dire qu’il aide la maîtrise d’ouvrage à préciser son projet pour qu’elle puisse faire une commande au maître d’oeuvre, qui lui dessinera concrètement ledit projet.
Avez-vous eu des difficultés dans votre recherche d’emploi ?
Non car après mon master, j’ai eu la chance d’être prise où j’avais fait mon stage de Master 2. En revanche, la recherche de ce stage avait été plus difficile. Au final, entre l’obtention de mon diplôme et mon embauche, il ne s’est passé qu’un mois.
Avez-vous des conseils pour les étudiants de géographie ?
C’est une phrase un peu généraliste qui peut paraître assez niaise mais cultivez votre curiosité. Je trouve que notre richesse en tant que géographe vient de notre ouverture d’esprit sur le monde, du fait de pouvoir recouper et croiser des disciplines variées comme la géopolitique ou la géographie physique. Allez plus loin que ce que les cours proposent.
Interview réalisée par Olivier Fontaine et Marie Myriam Boualami, janvier 2016
Rencontre avec Caroline Benoit, urbaniste programmiste
Parcours scolaire et universitaire :
Bac Général L option art
L1-L2-L3 cursus Aménagement-Environnement en géographie à Paris 8
Boursière à Paris 8 : Non
Pourquoi avez-vous décidé d’étudier la géographie ? Aviez-vous déjà une idée de projet professionnel ?
Je me suis dirigée vers la géographie car j’avais envie d’être éco-conseillère. Il me fallait soit une licence de géographie, soit une licence de biologie qui était impossible avec mon bac littéraire. J’ai choisi l’université Paris 8 suite à ma visite aux journées portes ouvertes pendant mon année de terminale. J’avais aussi visité les portes ouvertes de l’université de Créteil mais l’ambiance plus “familiale” de l’UFR de Paris 8, les relations étudiants-professeurs moins formelles et distantes qu’à Paris 12 m’ont tout de suite mise à l’aise. Je me sentais plus en confiance avec les professeurs. C’était en cohérence avec ce que je recherchais et avec ma propre personnalité.
Que pensez-vous du parcours géographie proposé à Paris 8 ?
Ce qu’on fait en géographie à l'université est très éloigné de ce qu’on peut étudier dans le secondaire. Personnellement, j’ai préféré l’approche de la fac. Je pense que la qualité de l’enseignement dépend directement du professeur. J’ai eu de très bons enseignants comme j’ai pu avoir d’autres enseignants avec qui j’adhérais beaucoup moins. Cela m’a un peu déçue dans le sens où il s’agissait de cours aux thématiques très intéressantes. J’ai eu de bons résultats en licence et j’ai fait un semestre de l3 CREPUQ à Montréal, ce qui a valorisé mon dossier universitaire.
Pour trouver un emploi, mieux vaut obtenir un diplôme de master d'où mon master à l’Institut d’urbanisme de Paris. L’entrée en master se faisait sur concours et la pré-sélection, sur dossier.
Avez-vous exercé une activité professionnelle en parallèle de vos études ?
J’ai exercé plusieurs petits jobs étudiant tout au long de mes études (en restauration rapide, grandes surfaces...). C’était assez dur, surtout en horaires de nuit. Plus de fatigue, moins de temps pour le travail à la maison mais c’était faisable.
Parlez-nous de votre semestre à Montréal
C’était quelque chose que je voulais vraiment faire. Ce fut une expérience enrichissante de voir leur façon de faire, leur vision des choses. La méthode d’enseignement n’était pas du tout la même qu’à Paris 8. Ici, les professeurs mettent l’accent sur la réflexion et le développement personnel de l’étudiant alors que là-bas, j’ai eu l’impression que la méthode était plus scolaire, comme du bachotage. Mais j’étais partie pour voir la discipline avec un autre oeil et c’est vraiment ce que j’ai vécu là-bas. Je conseille fortement cette expérience aux étudiants. Si vous pouvez le faire, faites-le !
En quoi consiste votre métier ?
Je suis urbaniste programmiste. Cette profession assez peu connue est apparue à la suite de la loi MOP, dans les années 80, et fait partie de l’assistance à la maîtrise d’ouvrage. En Master 2, j’ai choisi une spécialité programmation urbaine et architecturale ; je peux donc aujourd’hui être amenée à travailler aussi bien à l’échelle du bâtiment qu’à l’échelle urbaine. Contrairement aux urbanistes qui conçoivent et dessinent des espaces, un urbaniste programmiste réfléchit à l’opportunité et à la faisabilité d’une opération. Pourquoi la faire, comment, avec quels financements. Il évalue la crédibilité d’un projet urbain. Il travaille en amont de la réalisation d’un projet c’est à dire qu’il aide la maîtrise d’ouvrage à préciser son projet pour qu’elle puisse faire une commande au maître d’oeuvre, qui lui dessinera concrètement ledit projet.
Avez-vous eu des difficultés dans votre recherche d’emploi ?
Non car après mon master, j’ai eu la chance d’être prise où j’avais fait mon stage de Master 2. En revanche, la recherche de ce stage avait été plus difficile. Au final, entre l’obtention de mon diplôme et mon embauche, il ne s’est passé qu’un mois.
Avez-vous des conseils pour les étudiants de géographie ?
C’est une phrase un peu généraliste qui peut paraître assez niaise mais cultivez votre curiosité. Je trouve que notre richesse en tant que géographe vient de notre ouverture d’esprit sur le monde, du fait de pouvoir recouper et croiser des disciplines variées comme la géopolitique ou la géographie physique. Allez plus loin que ce que les cours proposent.
Interview réalisée par Olivier Fontaine et Marie Myriam Boualami, janvier 2016