Retour - Métiers de la géographie
Rencontre avec [Anonyme], chargée d’études urbanisme en bureau d’études (bac +5, L3 avec option géo année 2011-2012)
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Originaire de région parisienne, je travaille aujourd’hui dans un bureau d’études géomètre-expert d'une ville moyenne française, pour le pôle « urbanisme » de cette entreprise. Nous réalisons des documents d’urbanisme (PLU, PLUi) et du conseil pour le compte des collectivités.
J’ai suivi une licence de sciences politiques à Paris VIII (en prenant des options en géographie en Licence 3) avant de faire un master d’urbanisme à l’Institut d’urbanisme de Paris (spécialité « foncier »). J’ai fait plusieurs stages avant de m’orienter vers l’urbanisme (dont 2 étaient plutôt axés « relations internationales » avec une ONG, en Argentine et à l’UNESCO).
Pourquoi avoir choisi la géographie ?
Mon parcours initial est « science politique » mais j’ai commencé à prendre des options en géographie car j’étais intéressée par les questions d’esthétique de la ville et de prise en compte de l’environnement (comment limiter l’étalement urbain, utilité de certains grands projets). Je trouvais cette matière (et ses débouchés) plus concrets. En effet, durant les expériences de stage que j’avais eues précédemment, les missions m’avaient semblé un peu vagues (rédaction de rapports).
A-t-il été difficile de trouver du travail à la fin de vos études ?
Je pense que j’ai eu de la chance car j’ai réalisé mon stage de fin d’études dans un bureau d’études spécialisé sur l’habitat et j’ai été embauchée à la suite de ce stage. Par la suite, j'ai souhaité changer de région et chercher des missions plus générales en urbanisme. Effectivement, les premières expériences te « créent » un profil bien spécifique (l’habitat et l’animation d’OPAH dans mon cas) duquel il peut être difficile de sortir.
J’ai retrouvé un poste de chargée d’études 3 mois plus tard, mais j’ai dû attendre ma troisième expérience (mon poste actuel) pour être dans la région voulue.
Quelles sont les compétences requises pour exercer votre métier ?
En urbanisme, je pense qu’il faut savoir être polyvalent. Il y a aussi bien une partie règlementaire (code de l’urbanisme, loi ALUR, Littoral…) que technique (maîtriser les SIG un minimum, voire un peu Autocad et la suite Adobe), et humaine (animation de réunion, contact avec les élus et les habitants). On apprend toujours des choses et c’est ce qui rend le métier intéressant.
Quelles difficultés rencontrez-vous le plus fréquemment dans ce métier ?
Le problème en bureau d’études, c’est qu’il faut avoir un rythme de travail soutenu.
Collaborez-vous avec des personnes de professions différentes pour réaliser vos projets ?
Oui, notamment avec le service environnement et VDR/paysage de la boite (ex : quand une commune souhaite faire un projet d’aménagement assez poussé, nous les sollicitons) ou parfois avec d’autres bureaux d’études spécialisés (en transport, en environnement…) pour faire des appels d’offre groupés.
Pouvez-vous nous parler d’un de vos projets ?
-Réflexion sur des aménagements urbains dans le cadre de la réalisation de différents PLU (visite de terrain, réalisation de croquis et d’esquisses sommaires)
-Réalisation dossier de déclaration d’utilité publique pour le compte d’un Etablissement Foncier, visant à réhabiliter du bâti ancien.
Quel est l’aspect le plus plaisant de votre métier ?
J’aime le fait de découvrir les territoires différents et des problématiques spécifiques (pression foncière ou au contraire, manque d’attractivité etc) et comprendre le raisonnement des élus (et donc comprendre comment la ville se crée). Malgré les aspects parfois un peu répétitifs, c’est un métier qui a une utilité.
Pensez-vous que votre parcours universitaire vous a bien préparée à faire face à ces difficultés ?
Oui, bien que le sujet de l’urbanisme soit tellement vaste qu’il n’est jamais possible de connaître tous les aspects. Sur les aspects techniques, on apprend un peu en master et essentiellement sur le tas. Les métiers sont très divers (par exemple, je ne connais quasiment pas l’urbanisme opérationnel puisque je suis spécialisée dans les études). L’université nous apprend à rédiger, savoir construire un raisonnement et s’adapter à des situations variées. Ces qualités sont vraiment recherchées.
Avez-vous des conseils pour les étudiants de géographie ?
Etre confiants car je pense que les débouchés sont réels si on sait être mobile et « actifs » dans ses recherches. Varier les expériences de stages, de volontariat, de voyage à l’étranger pour savoir ce qui vous plaît le plus et vous correspond. Soigner ses réponses aux offres d’emplois (rédaction, fautes d’orthographes etc.).
Comment voyez-vous votre avenir ? (continuer dans votre métier ou peut-être en changer ?)
A moyen terme, je pense que je continuerai à travailler sur la thématique habitat/urbanisme puisque je connais ces deux sujets.
Interview réalisée par Amaury Fernandes, 2017
Rencontre avec [Anonyme], chargée d’études urbanisme en bureau d’études (bac +5, L3 avec option géo année 2011-2012)
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Originaire de région parisienne, je travaille aujourd’hui dans un bureau d’études géomètre-expert d'une ville moyenne française, pour le pôle « urbanisme » de cette entreprise. Nous réalisons des documents d’urbanisme (PLU, PLUi) et du conseil pour le compte des collectivités.
J’ai suivi une licence de sciences politiques à Paris VIII (en prenant des options en géographie en Licence 3) avant de faire un master d’urbanisme à l’Institut d’urbanisme de Paris (spécialité « foncier »). J’ai fait plusieurs stages avant de m’orienter vers l’urbanisme (dont 2 étaient plutôt axés « relations internationales » avec une ONG, en Argentine et à l’UNESCO).
Pourquoi avoir choisi la géographie ?
Mon parcours initial est « science politique » mais j’ai commencé à prendre des options en géographie car j’étais intéressée par les questions d’esthétique de la ville et de prise en compte de l’environnement (comment limiter l’étalement urbain, utilité de certains grands projets). Je trouvais cette matière (et ses débouchés) plus concrets. En effet, durant les expériences de stage que j’avais eues précédemment, les missions m’avaient semblé un peu vagues (rédaction de rapports).
A-t-il été difficile de trouver du travail à la fin de vos études ?
Je pense que j’ai eu de la chance car j’ai réalisé mon stage de fin d’études dans un bureau d’études spécialisé sur l’habitat et j’ai été embauchée à la suite de ce stage. Par la suite, j'ai souhaité changer de région et chercher des missions plus générales en urbanisme. Effectivement, les premières expériences te « créent » un profil bien spécifique (l’habitat et l’animation d’OPAH dans mon cas) duquel il peut être difficile de sortir.
J’ai retrouvé un poste de chargée d’études 3 mois plus tard, mais j’ai dû attendre ma troisième expérience (mon poste actuel) pour être dans la région voulue.
Quelles sont les compétences requises pour exercer votre métier ?
En urbanisme, je pense qu’il faut savoir être polyvalent. Il y a aussi bien une partie règlementaire (code de l’urbanisme, loi ALUR, Littoral…) que technique (maîtriser les SIG un minimum, voire un peu Autocad et la suite Adobe), et humaine (animation de réunion, contact avec les élus et les habitants). On apprend toujours des choses et c’est ce qui rend le métier intéressant.
Quelles difficultés rencontrez-vous le plus fréquemment dans ce métier ?
Le problème en bureau d’études, c’est qu’il faut avoir un rythme de travail soutenu.
Collaborez-vous avec des personnes de professions différentes pour réaliser vos projets ?
Oui, notamment avec le service environnement et VDR/paysage de la boite (ex : quand une commune souhaite faire un projet d’aménagement assez poussé, nous les sollicitons) ou parfois avec d’autres bureaux d’études spécialisés (en transport, en environnement…) pour faire des appels d’offre groupés.
Pouvez-vous nous parler d’un de vos projets ?
-Réflexion sur des aménagements urbains dans le cadre de la réalisation de différents PLU (visite de terrain, réalisation de croquis et d’esquisses sommaires)
-Réalisation dossier de déclaration d’utilité publique pour le compte d’un Etablissement Foncier, visant à réhabiliter du bâti ancien.
Quel est l’aspect le plus plaisant de votre métier ?
J’aime le fait de découvrir les territoires différents et des problématiques spécifiques (pression foncière ou au contraire, manque d’attractivité etc) et comprendre le raisonnement des élus (et donc comprendre comment la ville se crée). Malgré les aspects parfois un peu répétitifs, c’est un métier qui a une utilité.
Pensez-vous que votre parcours universitaire vous a bien préparée à faire face à ces difficultés ?
Oui, bien que le sujet de l’urbanisme soit tellement vaste qu’il n’est jamais possible de connaître tous les aspects. Sur les aspects techniques, on apprend un peu en master et essentiellement sur le tas. Les métiers sont très divers (par exemple, je ne connais quasiment pas l’urbanisme opérationnel puisque je suis spécialisée dans les études). L’université nous apprend à rédiger, savoir construire un raisonnement et s’adapter à des situations variées. Ces qualités sont vraiment recherchées.
Avez-vous des conseils pour les étudiants de géographie ?
Etre confiants car je pense que les débouchés sont réels si on sait être mobile et « actifs » dans ses recherches. Varier les expériences de stages, de volontariat, de voyage à l’étranger pour savoir ce qui vous plaît le plus et vous correspond. Soigner ses réponses aux offres d’emplois (rédaction, fautes d’orthographes etc.).
Comment voyez-vous votre avenir ? (continuer dans votre métier ou peut-être en changer ?)
A moyen terme, je pense que je continuerai à travailler sur la thématique habitat/urbanisme puisque je connais ces deux sujets.
Interview réalisée par Amaury Fernandes, 2017