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Rencontre avec Jacques Sénéchal
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
Je me désignerais comme un africaniste, passionné par l’Afrique Noire Sub-saharienne. Je l’ai découverte à l’âge de 16 ans dans le cadre des bourses Zellidja, et j’y ai vécu pendant 20 ans. Je travaille à la fois sur la géographie humaine et physique (climatologie, biogéographie...). Mes sujets de recherche se répartissent selon 4 axes :
- les campagnes, au Burkina Faso et au Congo-Brazzaville, ainsi que la relation villes / campagnes ;
- la protection de la nature, puisque j’ai participé avec l’UNESCO à la création d’une réserve de la biosphère au Congo (Dimonika, dans la forêt équatoriale du Mayombe) ;
- les entreprises créées par de jeunes diplômés en Afrique francophone et à Madagascar, en collaboration avec l’Agence de la Francophonie ;
- l’immigration originaire de l’Afrique Noire en France, et plus largement en Europe.
J’ai aussi travaillé avec l’Institut de Recherche sur l’Urbanisation de la Municipalité de Pékin et établi une coopération avec des collègues chinois, mais cela n’a duré que quelques années.
Quant à l’enseignement, je le pratique pour tous les E.C et tous les niveaux. Dès que j’en ai la possibilité, je parle aux étudiants de l’Afrique Noire, mais je trouve que tout enseignement est intéressant et que c’est l’occasion d’échanges avec les jeunes sur le monde.
Comment préparez-vous vos cours ?
Comme la géographie est une science d’actualité et que je n’aime pas faire toujours les mêmes cours, je les actualise grâce à internet. Je cherche des mises à jour ou des faits nouveaux pour étayer les connaissances que j’ai en tête et que je vais transmettre aux étudiants. Je trouve souvent des documents a priori non géographiques, comme des articles de journaux d’actualité, et je les traduis en notions de géographie.
A quels outils avez-vous recours pour préparer vos cours ?
Outre Google et Google Earth, j’utilise l’ensemble du système des Nations Unies (FAO, UNICEF, OMS…), ainsi que les sites de l’Union Européenne et de l’OCDE pour obtenir des statistiques mondiales ou internationales. Je trouve aussi des données démographiques sur Population Reference Bureau. J’ai parfois recours à la base de données Géopolis. Mais je me méfie des chiffres, et je pense qu’il vaut mieux reconnaître que l’on ne sait pas, ou que l’on ne sait pas précisément, et qu’il est souvent difficile de comparer les données de pays différents. C’est pour cela que je cherche toujours à faire comprendre aux étudiants l’importance des ordres de grandeurs. Lorsque je travaille sur un thème particulier, j’utilise la Recherche avancée de Google, qui peut m’amener par exemple sur des sites tels que celui du Sénat (j’y ai trouvé un long document pdf à propos du risque sismique à la Réunion) ou celui du CNRS (à propos des effets de l’altitude sur l’homme).
Quel usage faites-vous de la Cartothèque ?
Depuis la rentrée 2010, je m’occupe du cours de commentaire de cartes, donc j’en emprunte chaque semaine. J’utilisais auparavant des cartes murales de l’Afrique, mais comme elles ne sont malheureusement plus éditées, je leur préfère maintenant la projection, via un vidéoprojecteur, de cartes trouvées sur internet ou que j’ai moi-même confectionnées. S’il m’arrive de scanner des documents, je suis attentif aux droits d’auteur, et je limite mon utilisation au strict cadre pédagogique. J’utilise peu d’atlas ou d’autres livres car je travaille avec ceux que j’ai chez moi.
Quelle serait selon vous la cartothèque idéale ?
Même si je trouve que notre cartothèque est très satisfaisante par rapport à celles d’autres universités, je regrette que le stock de cartes de la France au 1:25 000 ne comporte pas d’exemplaires en plus grand nombre. De même pour les cartes d’Afrique : cela ne permet pas d’effectuer des contrôles car les étudiants doivent se partager les cartes à 2 ou 3. Je trouve aussi que notre cartothèque est trop franco-française, et qu’il faudrait étoffer ses collections sur un certain nombre de pays. Si les éditions papiers sont trop coûteuses, alors on pourrait éventuellement explorer les possibilités du numérique, avec des cartes reproductibles aux étudiants sur leur clé USB ou accessibles sur notre site internet, pour lesquelles on aurait payé ce droit.
Vous pouvez visiter le site de Jacques Sénéchal
Février 2011
Rencontre avec Jacques Sénéchal
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
Je me désignerais comme un africaniste, passionné par l’Afrique Noire Sub-saharienne. Je l’ai découverte à l’âge de 16 ans dans le cadre des bourses Zellidja, et j’y ai vécu pendant 20 ans. Je travaille à la fois sur la géographie humaine et physique (climatologie, biogéographie...). Mes sujets de recherche se répartissent selon 4 axes :
- les campagnes, au Burkina Faso et au Congo-Brazzaville, ainsi que la relation villes / campagnes ;
- la protection de la nature, puisque j’ai participé avec l’UNESCO à la création d’une réserve de la biosphère au Congo (Dimonika, dans la forêt équatoriale du Mayombe) ;
- les entreprises créées par de jeunes diplômés en Afrique francophone et à Madagascar, en collaboration avec l’Agence de la Francophonie ;
- l’immigration originaire de l’Afrique Noire en France, et plus largement en Europe.
J’ai aussi travaillé avec l’Institut de Recherche sur l’Urbanisation de la Municipalité de Pékin et établi une coopération avec des collègues chinois, mais cela n’a duré que quelques années.
Quant à l’enseignement, je le pratique pour tous les E.C et tous les niveaux. Dès que j’en ai la possibilité, je parle aux étudiants de l’Afrique Noire, mais je trouve que tout enseignement est intéressant et que c’est l’occasion d’échanges avec les jeunes sur le monde.
Comment préparez-vous vos cours ?
Comme la géographie est une science d’actualité et que je n’aime pas faire toujours les mêmes cours, je les actualise grâce à internet. Je cherche des mises à jour ou des faits nouveaux pour étayer les connaissances que j’ai en tête et que je vais transmettre aux étudiants. Je trouve souvent des documents a priori non géographiques, comme des articles de journaux d’actualité, et je les traduis en notions de géographie.
A quels outils avez-vous recours pour préparer vos cours ?
Outre Google et Google Earth, j’utilise l’ensemble du système des Nations Unies (FAO, UNICEF, OMS…), ainsi que les sites de l’Union Européenne et de l’OCDE pour obtenir des statistiques mondiales ou internationales. Je trouve aussi des données démographiques sur Population Reference Bureau. J’ai parfois recours à la base de données Géopolis. Mais je me méfie des chiffres, et je pense qu’il vaut mieux reconnaître que l’on ne sait pas, ou que l’on ne sait pas précisément, et qu’il est souvent difficile de comparer les données de pays différents. C’est pour cela que je cherche toujours à faire comprendre aux étudiants l’importance des ordres de grandeurs. Lorsque je travaille sur un thème particulier, j’utilise la Recherche avancée de Google, qui peut m’amener par exemple sur des sites tels que celui du Sénat (j’y ai trouvé un long document pdf à propos du risque sismique à la Réunion) ou celui du CNRS (à propos des effets de l’altitude sur l’homme).
Quel usage faites-vous de la Cartothèque ?
Depuis la rentrée 2010, je m’occupe du cours de commentaire de cartes, donc j’en emprunte chaque semaine. J’utilisais auparavant des cartes murales de l’Afrique, mais comme elles ne sont malheureusement plus éditées, je leur préfère maintenant la projection, via un vidéoprojecteur, de cartes trouvées sur internet ou que j’ai moi-même confectionnées. S’il m’arrive de scanner des documents, je suis attentif aux droits d’auteur, et je limite mon utilisation au strict cadre pédagogique. J’utilise peu d’atlas ou d’autres livres car je travaille avec ceux que j’ai chez moi.
Quelle serait selon vous la cartothèque idéale ?
Même si je trouve que notre cartothèque est très satisfaisante par rapport à celles d’autres universités, je regrette que le stock de cartes de la France au 1:25 000 ne comporte pas d’exemplaires en plus grand nombre. De même pour les cartes d’Afrique : cela ne permet pas d’effectuer des contrôles car les étudiants doivent se partager les cartes à 2 ou 3. Je trouve aussi que notre cartothèque est trop franco-française, et qu’il faudrait étoffer ses collections sur un certain nombre de pays. Si les éditions papiers sont trop coûteuses, alors on pourrait éventuellement explorer les possibilités du numérique, avec des cartes reproductibles aux étudiants sur leur clé USB ou accessibles sur notre site internet, pour lesquelles on aurait payé ce droit.
Vous pouvez visiter le site de Jacques Sénéchal
Février 2011