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Rencontre avec Cyril Castanet, maître de conférences

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
Je suis enseignant-chercheur, rattaché au laboratoire du Ladyss et à celui de géographie physique de Meudon (CNRS-Paris 1). Avant d’arriver à Paris 8, j’ai effectué ma thèse à Paris 1, et travaillé comme ATER à Bordeaux 1 et Paris IV. Cette année, j’ai enseigné la climatologie et la biogéographie en Licence, ainsi que des études de cas et S.I.G en Master. J’ai encadré un stage de terrain en géographie physique, et fait travailler mes étudiants sur un peu de paléo-environnement (interaction entre milieux et sociétés anciennes). Au niveau recherche, je m’intéresse à la reconstitution de paléo-milieux et les interactions sociétés-milieux, de la préhistoire à aujourd’hui. Au travers d’une approche hydrogéomorphologique et géoarchéologique, je travaille sur le val de Loire et le Bassin Sobou, au Maroc.

La recherche documentaire tient-elle une place importante dans votre travail ?
Tout à fait, c’en est même un pilier majeur ! Tant pour la recherche que pour l’aspect pédagogique, la recherche documentaire est au centre de mon travail. Par exemple, sur le plan pédagogique, elle est nécessaire quand on enseigne une EC pour laquelle on n’est pas spécialiste. Cela permet d’élargir ses connaissances du champ disciplinaire enseigné et de trouver divers supports pédagogiques. Sur le plan recherche, je me tiens ainsi à jour sur les nouveaux résultats et les problématiques actuelles. Dans le cadre d’une thématique, je m’intéresse à ce qui se fait en France comme dans le monde.

A quels outils avez-vous recours pour effectuer vos recherches documentaires ?
Je télécharge des articles scientifiques grâce à des regroupements de périodiques en ligne auxquels j’ai accès via mes laboratoires ou des bibliothèques depuis chez moi et sur mes lieux de travail, tels que Science Direct, Springer Link ou Persée. D’autre part, en recherchant dans le catalogue du Sudoc, je sais où trouver les documents qui m’intéressent, et je vais ensuite dans les bibliothèques correspondantes. La région parisienne offre la chance d’un grand nombre d’établissements. La lecture des bibliographies contenues dans les articles me donnent des pistes, et les échanges verbaux avec mes collègues de la communauté scientifique également. Il m’arrive aussi, en surfant sur Internet, de tomber sur l'archive ouverte pluridisciplinaire HAL. Enfin, je suis personnellement abonné à deux revues : Géomorphologie : relief, processus et environnement et Quaternaire.

Dans quelles bibliothèques ou cartothèques vous êtes-vous déjà rendu pour consulter des ouvrages, dans le cadre de votre travail ?
Outre la Cartothèque du département de géographie, je vais fréquemment dans les bibliothèques et cartothèques de l’Institut de géographie et de Jussieu (géologie enseignement et géologie recherche) tant pour mes travaux pédagogiques que mes recherches. J’avoue que je ne fréquente pas encore assidument la BU de Paris 8, mais cela fait partie de ce que j’ai l’intention de faire prochainement. La bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne (BIUS), celle de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), ainsi que les bibliothèques du Muséum national d’histoire naturelle, de l’Institut Michelet, de la Maison d’archéologie et d’ethnologie (Nanterre-Paris X), et de l’école normale supérieure (ENS) Archéologie font aussi partie des établissements que je fréquente. Je n’ai jamais eu l’occasion de pratiquer le prêt entre bibliothèque, même si cela me tente. A peu de chose près, je trouve toujours ce dont j’ai besoin et cela m’évite d’acheter une multitude d’ouvrages.

Quel usage faites-vous de la Cartothèque ?
Je pense que je n’ai utilisé que faiblement son potentiel jusqu’à présent. Cette année, j’y ai emprunté des cartes de la végétation pour mes cours, et des cartes topographiques et géologiques pour une sortie de terrain. J’y ai aussi trouvé un certain nombre de mémoires de M1 qui m’ont été utiles pour enseigner de la méthodologie à mes étudiants. J’ai aussi repéré quelques livres de géographie physique et sur l’environnement.

Quelle serait selon vous la cartothèque idéale ?
J’y verrais, en doublon, tout ce qui est sur papier en support numérique et qui dit numérique, dit géoréférencé, un Google Earth multithématique en quelque sorte, avec cartes géologiques, topographiques, pédologiques. Il n’y aurait pas de différence entre la richesse du fonds français et celle des autres pays. Les données seraient téléchargeables pour les travaux des étudiants, et gratuites car financées par le service public. La Cartothèque proposerait des formations pour tous ces outils et pour la recherche documentaire en général. Un accès distant et des horaires d’ouverture larges donneraient aux lecteurs davantage de possibilités de consultation.

Juin 2010