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Résumé du mémoire M 373


Auteur : Alexandre Cabréra de Framond
Titre : Evolution et aménagement d’une rivière : exemple de la basse vallée du Tarn
Directeur : Charles Le Coeur
Année : 1999
Mention : Assez bien

Résumé général
Cette étude propose une vision de état de la gestion de l’eau dans le secteur de la basse vallée du Tarn.
Cependant, il m’est apparu que bien des observations sur la rivière étaient indissociables de l’ensemble formé par le secteur. Celui-ci, situé aux limites des départements de Haute-Garonne et du Tarn et Garonne, couvre les cantons de Montastruc la Conseillère, Fronton, Viellemur sur Tarn, Grisolles, Villebrumier, Montes et Montauban. Il semblait donc nécessaire d’aborder un ensemble géographique ne se limitant pas à la stricte rivière.
Le Tarn traverse ce secteur sur une quarantaine de kilomètres, de la confluence avec l’Ajout, à l’amont, jusqu’à Montauban, à l’aval. Il existe sept seuils ou barrages. Le Tarn est une rivière déficitaire, ne bénéficiant pas directement de soutien d’étiage, contrairement à ses affluents (Agout, Thoré et Dadou). Les nombreux prélèvements, notamment agricoles (ils représentent près de 60% des prélèvements sur le secteur), ne sont que partiellement compensés par les réserves de soutien d’étiage situées à l’amont.

La situation géographique du bassin entraîne des crues parfois dévastatrices. Toutes les communes riveraines ne sont pas couvertes par des documents réglementaires, comme un Plan de Surfaces Submersibles, de protection contre les crues. L’alimentation en eau potable des communes est assurée à partir de deux ressources qui sont les eaux du Tarn et des puits de nappe. Ces derniers sont fortement pollués par les nitrates principalement d’origine agricole, comme c’est le cas pour ceux de Bessières et de Layrac. La qualité des eux superficielles est « passable », elle est essentiellement influencée par la pollution de l’Ajout. Sur le secteur étudié, les rejets sont peu nombreux mais insuffisamment traités : le taux de collecte est insuffisant et certaines communes rejettent leurs effluents directement en rivière sans traitement.

L'état de la rivière, en tant que milieu naturel est lui aussi peu satisfaisant. Bien qu’étant un cours d’eau classé avec publication d’espèces migratrices comme le saumon, tous les seuils ne sont pas équipés d’ouvrages de franchissement pour les poissons migrateurs. La végétation s’est fortement développée (eutrophisation) et a entraîné des surcharges des berges et de nombreux effondrements. Domaine public fluvial, rayé de la nomenclature des voies navigables, le Tarn ne fait plus l’objet d’un entretien régulier depuis des nombreuses années. Très encaissée, la rivière est devenue quasiment inaccessible et peu d’activités lui sont associées.

Résumé saisi par Lise André